Nouveau programme de valorisation des rejets thermiques


 Publié le 20 mars 2023

Engagé à accélérer la transition énergétique du Québec, le ministre de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs, M. Benoit Charette, annonce le lancement d’un programme doté d’une enveloppe de 162 M$ d’ici 2027. Ce programme permettra la mise en œuvre de projets contribuant à réduire le gaspillage énergétique et les émissions de gaz à effet de serre (GES) issues du chauffage des grands bâtiments québécois. Il en a fait l’annonce lors de son passage à Americana, un forum sur l’environnement et un salon international des technologies environnementales.

Plus précisément, le programme offrira une aide financière pour soutenir la mise sur pied de projets permettant la captation des rejets thermiques d’entreprises industrielles afin de les valoriser et de les distribuer pour que l’énergie qui s’en dégage puisse être utilisée pour chauffer divers grands bâtiments. Plusieurs avantages peuvent découler de la mise en œuvre de projets de valorisation des rejets thermiques reposant sur les principes de l’économie circulaire. D’abord, l’organisation qui émet de la chaleur peut la vendre à une autre, retirant ainsi des bénéfices financiers de ses rejets. Puis, l’organisation qui reçoit cette chaleur peut réaliser des économies substantielles d’énergie en chauffant ses installations avec une énergie sans émissions de GES.

Le programme Valorisation des rejets thermiques comporte deux volets complémentaires qui visent à assurer la réussite des projets. Plus spécifiquement, le volet 1 du programme finance la réalisation d’études de faisabilité, alors que le volet 2 soutient la réalisation de projets et l’implantation de nouvelles infrastructures.

Les entreprises, institutions, organisations et municipalités intéressées à se prévaloir de cette aide financière ont jusqu’en mars 2026 pour présenter un projet. Le Ministère offre aussi un accompagnement personnalisé aux organisations qui désirent mettre sur pied des projets.

« Je suis très fier de lancer ce nouveau programme de valorisation des rejets thermiques, qui vient confirmer notre engagement à accélérer la transition énergétique du Québec. En effet, en soutenant l’approvisionnement énergétique carboneutre entre les différents acteurs de la société civile, nous contribuerons à réduire les émissions de GES du Québec tout en créant une nouvelle filière énergétique très prometteuse. En effet, toute la chaleur perdue issue des rejets thermiques représente l’énergie produite par dix complexes de La Romaine! Grâce aux principes de l’économie circulaire, le programme Valorisation des rejets thermiques contribuera donc aussi à répondre aux besoins énergétiques du Québec, tout en réduisant le gaspillage énergétique et l’utilisation des combustibles fossiles dans les bâtiments. De plus, les acteurs concernés pourront interagir de manière synergique dans un partenariat gagnant-gagnant. »

Benoit Charette, ministre de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs et ministre responsable de la région des Laurentides

« En réutilisant la chaleur habituellement perdue, on utilise intelligemment notre énergie et on libère ainsi des mégawatts que l’on peut attribuer à d’autres projets. On doit miser sur l’intelligence énergétique pour atteindre nos objectifs de décarbonation et de développement économique. »

Pierre Fitzgibbon, ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie, ministre responsable du Développement économique régional et ministre responsable de la Métropole et de la région de Montréal

Faits saillants :

  • La mise en œuvre du programme Valorisation des rejets thermiques permettra de contribuer à décarboner le chauffage des grands bâtiments, tout en minimisant la demande en énergie. Rappelons que le Québec souhaite décarboner le secteur résidentiel, institutionnel et commercial, qui était l’origine de 9,6 % des émissions de GES québécoises en 2020.
  • Au Québec, le potentiel de valorisation des rejets thermiques est colossal. À titre d’exemple, les installations industrielles, les stations d’épuration et les autres types d’établissements émetteurs représentent des rejets thermiques annuels estimés à 300 pétajoules (PJ), soit l’équivalent de 83,3 térawattheures (TWh) thermiques. À titre indicatif, 1 PJ correspond à la consommation énergétique d’environ 10 000 ménages québécois, et la production électrique annuelle du complexe La Romaine est de 8 TWh. Une étude en cours permettra de déterminer le potentiel technico-économique réel des rejets thermiques.
  • On estime qu’au Québec, l’ensemble des grands bâtiments (industriels, commerciaux, institutionnels et résidentiels) ainsi que les installations de production agricole en serre ont des besoins thermiques annuels de 360 PJ (soit l’équivalent de 100 TWh).
  • Le programme est financé par le Fonds d’électrification et de changements climatiques dans le cadre de l’action 1.6.1.1 du Plan pour une économie verte 2030 visant à soutenir la récupération et la valorisation de la chaleur.

Liens connexes :

Pour en savoir davantage sur le programme Valorisation des rejets thermiques :
Québec.ca/valorisation-rejets-thermiques .

Pour de l’information sur le PEV 2030