ÉDITION SPÉCIALE | Le Québec, fier d’être à l’avant-garde de l’égalité entre hommes et femmes


 Publié le 10 mars 2023
 

En cette Journée internationale des droits des femmes, c’est le moment de faire le point sur le statut des femmes au Québec et dans le monde. Bien qu’il reste du chemin à faire pour atteindre l’égalité, le Québec peut être fier de se placer à l’avant-garde à l’échelle du monde en matière de droits des femmes.

Grâce à nos politiques sociales et à nos valeurs communes d’égalité entre les sexes, les Québécoises bénéficient de nombreux acquis que nous devons continuer de renforcer ensemble :

  1. Le 2e taux d’emploi des femmes le plus élevé au monde;
  2. Une équité salariale avantageuse entre femmes et hommes;
  3. Un meilleur soutien pour les mères monoparentales;
  4. De grandes avancées contre les violences sexuelles et conjugales;
  5. La laïcité pour protéger les droits des femmes;
  6. Une protection solide du droit à l’avortement.

Les femmes québécoises ont le 2e taux d’emploi le plus élevé au monde

Selon les chiffres de l’OCDE, le Québec est le 2e endroit dans le monde où les femmes ont le taux d’emploi le plus élevé (83,4 %), tout juste derrière la Suède (83,7 %) et loin devant la moyenne des pays de l’OCDE (70,20 %).

Concernant l’écart entre le taux d’emploi des hommes et des femmes, le Québec est l’endroit dans le monde où il est le plus bas! (OCDE)

Il s’agit d’une grande fierté pour notre nation, comme l’accès à l’emploi a historiquement permis aux femmes de s’épanouir pleinement et de bénéficier d’une indépendance financière. Notre système de centres de la petite enfance (CPE) est largement responsable de cet acquis social précieux que nous devons conserver.

Pour le gouvernement de la CAQ, poursuivre le développement du réseau des CPE et des autres services de garde est une priorité, afin que toujours plus de femmes puissent intégrer le marché du travail. En 2021, nous avons lancé le Grand chantier pour les familles, la plus grande initiative depuis le début des années 2000 pour améliorer la vie des familles.

Des investissements de plus de 3 milliards de dollars en petite enfance permettront de :

  • Créer 37 000 nouvelles places en service de garde éducatif à l’enfance (SGEE).
  • Faire en sorte que chaque enfant du Québec ait une place en garderie subventionnée, en complétant le réseau d’ici mars 2025.
  • Convertir des places non subventionnées en places subventionnées. Un projet pilote sur 3500 places a été lancé en 2020 par l’ancien ministre de la Famille, Mathieu Lacombe.
  • Rendre disponibles des services de garde de soir, de nuit et de fin de semaine; une avancée majeure en conciliation travail-famille pour les parents aux horaires atypiques.

Le Québec toujours plus près de l’équité salariale

En 1997, le Québec adoptait la Loi sur l’équité salariale, une législation qui a permis de réduire grandement l’écart de salaire entre les hommes et les femmes, passant de 15,8 % à 8,1 % en 2020. À ce jour, le Québec se démarque à l’échelle canadienne et affiche un des plus bas écarts de salaires entre les sexes en Amérique du Nord.

Dans son premier mandat, le gouvernement de la CAQ a augmenté de manière importante les salaires dans les professions majoritairement féminines. Les nouvelles enseignantes touchent désormais un salaire d’entrée de 52 954 $, une hausse de près de 15 % par rapport au précédent salaire d’entrée de 46 115 $ en 2019. Quant aux préposées aux bénéficiaires, elles touchent maintenant 49 000 $ par année, soit un salaire horaire de 26 $ de l’heure. Les éducatrices en services de garde ont également reçu une augmentation historique allant jusqu’à 18 % sur 3 ans.

Ces professions n’ont pas été rémunérées à leur juste valeur par le passé, et nous devons démontrer une sensibilité particulière pour ces emplois principalement féminins afin de resserrer toujours davantage l’écart salarial entre les femmes et les hommes. Ces augmentations de salaire importantes vont encore réduire l’écart salarial entre les hommes et les femmes.

Un meilleur soutien pour les mères monoparentales

Les pensions alimentaires constituent une source de revenus indispensable pour les mères monoparentales, qui doivent s’occuper de leurs enfants. Depuis 1995, le Québec donne l’exemple en prélevant automatiquement les pensions alimentaires sur la paye des parents concernés, afin de permettre à celles qui en ont besoin de toucher ces montants plus facilement.

Dès le 1er avril 2023, le gouvernement de la CAQ augmentera l’exclusion des revenus de pension alimentaire pour enfants à charge dans les programmes d’assistance sociale, qui passera de 350 $ à 500 $ par enfant à charge, chaque mois. Ainsi, ce montant sera exclu du calcul des prestations d’aide sociale et d’aide financières aux études, ainsi que pour l’accès à l’aide juridique. C’est un changement concret qui permettra aux parents à revenus moins élevés, dont une majorité est des femmes, de mieux subvenir aux besoins de leur famille.

En 2023, les pensions alimentaires seront indexées de 6,5 % pour compenser l’augmentation du coût de la vie, soit l’indexation la plus importante en 10 ans. Ainsi, les prestataires auront les moyens pour continuer de prendre soin de leurs enfants malgré la période d’inflation que nous traversons présentement.

De grandes avancées contre les violences sexuelles et conjugales

Depuis 2018, le gouvernement de la CAQ a agi sur de nombreux fronts pour lutter contre les violences envers les femmes. Plus de 510 millions de dollars ont été investis pour lutter contre la violence conjugale, dont un plan d’action déposé en mars 2021 disposant d’un budget historique de 223 millions de dollars sur 5 ans. Dès le printemps 2022, le gouvernement a déployé des bracelets antirapprochements pour protéger les victimes de violence conjugale, une initiative d’avant-garde qui permet d’alerter les autorités policières lorsqu’un contrevenant s’approche de sa victime.

Notre gouvernement a également mis sur pied le Tribunal spécialisé en matière de violence sexuelle et de violence conjugale, qui permettra d’accompagner plus efficacement les victimes et de répondre à leurs besoins. Il s’agit d’une étape majeure, qui affirme clairement qu’au Québec, c’est une priorité de lutter contre la violence sexuelle et la violence conjugale.

La laïcité, un rempart pour protéger les droits des femmes

Historiquement, au Québec comme ailleurs, la laïcité a permis de nombreux progrès pour les droits des femmes. La Révolution tranquille et la laïcisation progressive de nos institutions à partir des années 1960 sont allées de pair avec une autonomie toujours plus grande pour les Québécoises, qu’il nous faut chérir aujourd’hui plus que jamais.

Alors que les femmes iraniennes manifestent pour leurs droits face à un régime théocratique, nous devons maintenir fermement la séparation entre l’Église et l’État, qui permet de consolider l’égalité de tous les citoyens, peu importe leur sexe ou leurs croyances, tout en laissant la liberté aux citoyens de pratiquer ou non une religion dans la sphère privée. Le Québec a d’ailleurs réaffirmé sa profonde conviction dans l’égalité entre les femmes et les hommes en 2019, en adoptant la Loi sur la laïcité de l’État.

L’égalité entre hommes et femmes est une valeur fondamentale pour tous les Québécois, et elle ne doit pas être compromise par l’intrusion du religieux dans la sphère étatique. Si la Loi 21 fait aujourd’hui consensus chez une large majorité de Québécoises et de Québécois, c’est entre autres parce qu’elle constitue un rempart important pour protéger les droits des femmes.

Une protection solide du droit à l’avortement

Le droit de disposer de son corps est un droit fondamental et il se doit d’être protégé fermement contre ceux qui voudraient y porter atteinte, par exemple en interdisant aux femmes le droit à l’avortement. Considérant la triste remise en cause de ce droit aux États-Unis, avec le renversement par la Cour suprême du jugement Roe vs Wade, nous devons rappeler que le Québec a été à l’avant-garde dans la lutte pour le droit à l’avortement, et qu’il le demeurera dans l’avenir.

Dès 1967, malgré le cadre législatif canadien qui l’interdisait, l’État québécois a commencé à financer une première clinique de planification des naissances. En 1976, le Québec a déclaré l’arrêt des poursuites contre le Dr Henry Morgentaler et contre les médecins qui pratiquent des avortements hors des seuls hôpitaux accrédités, afin que la procédure puisse se pratiquer en clinique. C’est en 1988 que le gouvernement fédéral a emboité le pas au Québec en décrétant que l’avortement était une procédure médicale essentielle dont le financement doit être assuré par les programmes provinciaux d’assurance maladie.

Comme le montre ce sondage, les Québécois sont les plus enclins au Canada à défendre le droit des femmes de disposer de leur corps. Nous devons être fiers de ce consensus social qui fait du Québec l’une des nations les plus progressistes du monde en matière de droits des femmes.

Célébrons les Québécoises!

En cette Journée internationale des droits des femmes, il est important de constater les progrès qui ont été faits au Québec dans les dernières décennies vers l’égalité entre femmes et hommes. Notre nation est à l’avant-garde pour le taux d’emploi, l’équité salariale, la lutte contre la violence conjugale et sexuelle, la laïcité et la protection du droit à l’avortement, et nous devons continuer d’en faire davantage pour que toutes les Québécoises puissent s’épanouir pleinement.

Pour la CAQ comme pour les Québécois, l’égalité entre hommes et femmes est une valeur fondamentale, que nous devons continuer de défendre chaque jour.