Implantation du test VPH comme test de dépistage primaire


 Publié le 31 mai 2022

Le ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé, annonce que le test de détection du virus du papillome humain (test VPH) sera implanté comme test de dépistage primaire du cancer du col de l’utérus. Il sera offert à toutes les femmes du Québec à partir de l’âge de 25 ans. Ainsi, ce test sera d’abord réalisé étant donné qu’il est plus sensible que le test PAP. Si nécessaire, d’autres tests seront ensuite réalisés.

À la demande du ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS), l’Institut national d’excellence en santé et en services sociaux (INESSS) a récemment publié un avis sur le dépistage intitulé Dépistage du cancer du col de l’utérus au Québec : recommandations pour l’implantation du test de détection du virus du papillome humain (test VPH) comme test de dépistage primaire.

Dans son avis, l’INESSS recommande notamment que le dépistage primaire du cancer du col de l’utérus évolue du test PAP vers un test VPH effectué à partir de l’âge de 25 ans, et ce, jusqu’à 65 ans, à des intervalles de cinq ans. Le MSSS soutient ces conclusions et s’engage à y donner suite.

Le dépistage du cancer du col de l’utérus est actuellement offert au Québec de façon opportuniste, c’est-à-dire à l’aide d’une prescription individuelle lors d’une visite médicale, par test PAP tous les deux ou trois ans. Avec l’implantation de ce nouveau programme, toutes les personnes admissibles devraient avoir accès au dépistage par test VPH selon un modèle structuré visant à limiter les barrières à la participation des personnes qui le souhaitent et à améliorer la qualité des services offerts.

Dans le même esprit que le projet sur le dépistage du cancer du poumon, qui été lancé au cours de la dernière année, il est prévu de procéder à un déploiement progressif du test VPH, dont les phases permettront de déterminer le fonctionnement optimal d’un programme provincial de dépistage du cancer du col de l’utérus. L’ensemble des paramètres de ce nouveau programme, de l’offre de dépistage jusqu’au diagnostic, devra être défini au cours des prochains mois avec un calendrier d’implantation pour chaque étape.

« Je suis très heureux d’annoncer notre intention d’aller de l’avant avec l’implantation du test VPH comme test primaire pour le dépistage de ce type de cancer. Dans le Plan santé, nous nous sommes engagés à miser sur la prévention et c’est exactement ce que nous faisons. En matière de soins, la prévention passe notamment par le dépistage précoce, particulièrement en cancérologie. La mise en place de ce programme va ainsi contribuer à améliorer l’accès aux soins et à réduire les complications dues au cancer du col de l’utérus. »

Christian Dubé, ministre de la Santé et des Services sociaux

Faits saillants :

  • La quasi-totalité des cas de cancer du col de l’utérus est causée par les virus du papillome humain (VPH), transmis sexuellement ou par contact direct avec des muqueuses infectées.
  • Au Canada, il est estimé qu’une femme sur 168 développera un cancer du col de l’utérus au cours de sa vie. En 2021, 1 450 nouveaux cas de cancer du col de l’utérus auraient été diagnostiqués au Canada, et 290 cas au Québec.
  • Au cours des dernières décennies, le Canada a connu une importante diminution de la mortalité liée au cancer du col, notamment grâce au dépistage et à la vaccination contre le VPH.
  • Le dépistage du cancer du col de l’utérus est actuellement offert au Québec de façon opportuniste à toutes les femmes âgées de 21 à 65 ans par test PAP tous les deux ou trois ans.