Déploiement de la rétribution des pratiques agroenvironnementales


 Publié le 8 février 2022
 

 À partir d’aujourd’hui, le Québec devient un leader en Amérique du Nord dans la transition vers une agriculture plus respectueuse de l’environnement. Le ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation, M. André Lamontagne, est fier d’annoncer le déploiement de la rétribution des pratiques agroenvironnementales. Cette mesure phare, contenue dans le Plan d’agriculture durable (PAD), sera appuyée par une enveloppe de 14 millions de dollars par année jusqu’en 2025.

Cette initiative résolument avant-gardiste concrétise l’intention du gouvernement de partager les risques liés à l’implantation de pratiques agroenvironnementales avec les producteurs agricoles. Elle vise non seulement à reconnaître, mais à récompenser les gains significatifs des entreprises agricoles qui adoptent les meilleures pratiques. Ainsi, la rétribution est un engagement ferme de l’État à l’égard des producteurs agricoles mobilisés en matière d’agroenvironnement. Cette mesure aidera le gouvernement à atteindre les objectifs élevés qu’il s’est fixés avec le PAD. Elle permettra de réduire l’usage des pesticides, d’améliorer la santé des sols, de maximiser la gestion des matières fertilisantes, d’optimiser la gestion de l’eau et d’améliorer la biodiversité.

Le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ) a développé la rétribution des pratiques agroenvironnementales et en a confié l’administration à La Financière agricole du Québec (FADQ). L’inscription se déroulera du 7 mars au 30 avril prochain et s’effectuera par l’intermédiaire d’un formulaire électronique facile à remplir pour le client et accessible dans son dossier en ligne de la FADQ. En s’inscrivant, les entreprises participantes s’engagent à appliquer au moins une pratique admissible au cours des trois prochaines années de culture. La somme totale versée pourra atteindre jusqu’à 50 000 $ par entreprise. Un premier versement pourra être fait dès l’inscription au printemps.

Plans d’action régionaux

Le ministre a également profité de l’occasion pour lancer les plans d’action régionaux du PAD. Ceux-ci ont été élaborés en collaboration avec les partenaires et les acteurs du milieu. Ces plans d’action s’appuient sur la mobilisation régionale des productrices et des producteurs agricoles, qui sont au cœur de l’occupation dynamique du territoire et du développement économique. Ils assureront une cohérence avec les actions ministérielles, notamment en ce qui a trait aux pratiques associées à la rétribution.

« Les producteurs agricoles québécois ont pris un virage vert depuis plusieurs années. Le gouvernement veut reconnaître davantage la qualité de leurs pratiques et récompenser le développement d’une activité agricole durable et respectueuse de l’environnement, mais aussi d’une agriculture qui tient compte de la santé des personnes et des besoins des consommateurs. Le Plan d’agriculture durable témoigne de l’importance de ces enjeux pour le gouvernement. Aujourd’hui, le déploiement de la Rétribution des pratiques agroenvironnementales représente une avancée historique. Cette pièce maîtresse contribuera à faire en sorte que l’agriculture du Québec se démarque par ses méthodes culturales ainsi que par la qualité et la sécurité de ses produits alimentaires. »

M. André Lamontagne, ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation, ministre responsable de la région de la Chaudière-Appalaches et ministre responsable de la région du Centre-du-Québec

« Il est important de multiplier nos actions pour être en mesure d’atteindre les cibles que nous nous sommes fixées en matière d’environnement. Par l’entremise des actions de mon collègue, notre gouvernement fait la démonstration qu’il est possible de faire évoluer les pratiques et de réduire leur empreinte écologique. Je félicite les agriculteurs qui prennent le virage vert et qui s’impliquent dans cet important changement vers un Québec plus vert. »

M. Benoit Charette, ministre de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, ministre responsable de la Lutte contre le racisme et ministre responsable de la région de Laval

« Dans une circonscription comme celle que j’ai le privilège de représenter à l’Assemblée nationale, l’agriculture et, plus largement, l’industrie bioalimentaire jouent un rôle économique de premier plan. Nos entreprises agricoles font depuis longtemps des efforts considérables pour préserver l’environnement et les ressources en mettant de l’avant les principes du développement durable. Aujourd’hui, je me réjouis de voir notre gouvernement partager le risque en reconnaissant et en rétribuant leurs meilleures pratiques agroenvironnementales. Je suis persuadée que cette initiative représente un investissement qui profitera aussi bien à la communauté maskoutaine qu’à l’ensemble de la population québécoise. »

Mme Chantal Soucy, députée de Saint-Hyacinthe et deuxième vice-présidente de l’Assemblée nationale

« La Financière agricole du Québec est heureuse de la confiance témoignée par le gouvernement du Québec pour agir à titre d’administrateur de cette importante initiative. Cette responsabilité constitue une reconnaissance du savoir-faire de notre personnel et confirme notre rôle de partenaire majeur auprès des entreprises agricoles. Les entreprises pourront faire leur demande à compter du 7 mars. Comme à l’habitude, nos équipes se rendent disponibles pour les accompagner dans leur démarche. »

M. Ernest Desrosiers, président-directeur général de La Financière agricole du Québec

« Les agriculteurs sont depuis toujours des acteurs de changement en matière d’agroenvironnement. La rétribution des pratiques agroenvironnementales, sur laquelle misent déjà plusieurs pays, comblera désormais une partie des coûts entièrement assumés jusqu’à maintenant par les entreprises agricoles du Québec. C’est donc une bonne nouvelle, d’autant plus que cette reconnaissance concrète est réclamée depuis plusieurs années et qu’elle aura certainement une incidence concrète sur le virage écologique souhaité. »

M. Martin Caron, président général de l’Union des producteurs agricoles

Faits saillants

À propos de la rétribution des pratiques agroenvironnementales

  • Dès leur inscription auprès de la FADQ, les entreprises recevront une avance correspondant à 40 % de l’aide financière potentielle pour la durée de leur participation, en fonction de leurs superficies. Cette avance est un incitatif à adopter rapidement de nouvelles pratiques agroenvironnementales.
  • Les pratiques admissibles dans le cadre de la rétribution sont les cinq suivantes :
    • Diversification des cultures;
    • Protection des sols hors saison;
    • Réduction de l’usage des herbicides;
    • Utilisation de semences non traitées aux insecticides;
    • Aménagements favorables à la biodiversité.
  • À la fin de chacune des trois années de culture, chaque entreprise devra remplir une déclaration des superficies pour lesquelles elle a appliqué des pratiques admissibles.
  • Un versement supplémentaire d’aide financière pourra être versé annuellement aux entreprises ayant fait la démonstration de leur progression.

À propos des plans d’action régionaux

  • Ils seront mis à jour annuellement. Ils permettront d’entreprendre des initiatives adaptées aux particularités des territoires, en harmonie et en complémentarité avec la réalisation des engagements des regroupements de producteurs.
  • Tous ces plans d’action s’articulent autour des moyens ciblés dans le PAD, soit le transfert de connaissances, l’accompagnement, la sensibilisation, la formation et la reconnaissance.

Liens connexes

Inscription à la rétribution : www.fadq.qc.ca/initiative-pratiques-agro

Plans d’action régionaux du PAD : https://www.quebec.ca/agriculturedurable