Plus de 1 G$ en santé mentale


 Publié le 25 janvier 2022

Le ministre délégué à la Santé et aux Services sociaux, Lionel Carmant, lance aujourd’hui le Plan d’action interministériel en santé mentale 2022-2026 (PAISM), intitulé S’unir pour un mieux-être collectif. Ce plan d’action, qui comprend des actions et des collaborations avec 10 ministères et organismes gouvernementaux et plusieurs autres partenaires, consacrera un budget total de 1 152 959 667 $ à la santé mentale, dont 361 millions $ en nouveaux investissements. Il s’agit du premier plan d’action en santé mentale avec des investissements de cette envergure, qui contribuera entre autres à améliorer l’accès aux services, à offrir des soins axés sur le rétablissement et à favoriser l’implantation de meilleures pratiques.

Ce plan d’action vise à permettre à l’ensemble des Québécoises et des Québécois d’avoir accès à des services et à un accompagnement en fonction de leurs besoins en matière de santé mentale, et ce, en temps opportun. Porté par des valeurs telles que la primauté de la personne, la protection des droits ainsi que l’engagement et la responsabilité de la collectivité, il prône également la collaboration et le partenariat.

Les 43 actions concrètes présentées dans le PAISM se déploient selon sept grands axes :

  • la promotion de la santé mentale et la prévention des troubles mentaux;
  • les services pour prévenir et intervenir en situation de crise;
  • le partenariat avec les organismes communautaires;
  • les actions consacrées aux jeunes, à leur famille, à leurs proches et à leur entourage;
  • l’amélioration de l’accès aux soins et aux services;
  • la prévention et la mise en place d’autres options que les hospitalisations en psychiatrie;
  • la concertation et l’amélioration des pratiques.

Sous l’angle financier, le PAISM inclut :

  • 85 millions $ pour rehausser le financement de services afin de prévenir et d’intervenir en situation de crise, dont 10 millions $ sont consacrés à la mise en place d’un centre de crise communautaire dans deux régions jusqu’ici dépourvues d’un tel service dans la communauté, soit le Saguenay – Lac-Saint-Jean et l’Estrie;
  • près de 100 millions $ pour rehausser le financement du partenariat avec les organismes communautaires, dont 75 millions $ pour bonifier le soutien à la mission;
  • près de 470 millions $ pour financer des actions pour les jeunes et leur famille, dont 200 millions $ pour la promotion de la santé mentale et la prévention des dépendances dans les milieux scolaires;
  • plus de 300 millions $ pour améliorer l’accès aux services, dont 200 millions $ afin de poursuivre la transformation des services en santé mentale, afin que toutes les personnes aient accès au bon service, au bon moment, et offert par le bon professionnel;
  • tout près de 100 millions $ pour prévenir et mettre en place d’autres options que les hospitalisations psychiatriques, dont plus de 40 millions pour le déploiement graduel de l’hospitalisation à domicile.

« La santé mentale est une priorité pour notre gouvernement. Depuis trois ans, nous nous sommes engagés à changer les choses de manière durable et à mettre un terme au travail en silo. Nous avons tenu promesse, comme en témoigne ce plan d’action audacieux et tourné vers l’avenir. La pandémie ne nous a certes pas facilité les choses, mais nos équipes ont redoublé d’efforts, en plus d’adapter nos actions aux nouvelles réalités engendrées par cette crise sans précédent. Nous sommes donc très fiers de vous le présenter, et de vous annoncer des actions concrètes qui changeront pour de bon la qualité et l’accessibilité des services offerts aux personnes présentant des troubles mentaux et leur famille. »

Lionel Carmant, ministre délégué à la Santé et aux Services sociaux

Faits saillants :

  • Soulignons que le contexte de la pandémie de la COVID-19 a eu des conséquences notables sur la santé mentale de la population, notamment en raison de l’application de certaines mesures telles que le confinement, ou des répercussions comme l’isolement ou une perte d’emploi. Ce contexte a ainsi exacerbé plusieurs facteurs de risques liés à la santé mentale.
  • Le PAISM, vient donc réaffirmer qu’il importe non seulement de rehausser l’ensemble des services de proximité ainsi que les services sociaux généraux et les services en santé mentale, mais aussi d’établir avec les partenaires communautaires, intersectoriels et interministériels des liens de collaboration solides.
  • À ces mesures s’ajoutent les efforts du gouvernement pour lutter contre la pénurie de main-d’œuvre, notamment en santé mentale. Rappelons à cet égard que le 7 décembre dernier, différentes mesures ont été annoncées en ce sens, telles que l’embauche de personnes ayant un baccalauréat et qui sont non admissibles à des ordres professionnels dans des disciplines de santé mentale et de relations humaines et la formation accélérée, d’ici 2022, de 816 agents administratifs en soutien au secteur clinique de la santé mentale et de la protection de la jeunesse.
  • Rappelons que le PAISM est issu d’une démarche de consultation, incluant deux forums qui se sont tenus en 2019, visant à déterminer les besoins et les actions en santé mentale et à mettre en lumière les préoccupations au regard des services offerts. D’autres consultations se sont également déroulées en 2020 et en 2021.

Lien connexe :

Pour en savoir plus, consulter le plan d’action interministériel en santé mentale 2022-2026 – S’unir pour un mieux-être collectif.

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