Recrutement dans le secteur de la petite enfance


 Publié le 17 janvier 2022

Afin de répondre aux besoins de main-d’œuvre actuels et futurs dans le réseau des services de garde éducatifs à l’enfance (SGEE), le ministre de la Famille, M. Mathieu Lacombe, et le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale et ministre de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration et ministre responsable de la région de la Mauricie, M. Jean Boulet, lancent une grande offensive dans le cadre de l’Opération main-d’œuvre du gouvernement du Québec. Les mesures annoncées aujourd’hui visent à recruter 18 000 nouvelles éducatrices et nouveaux éducateurs, en plus d’en qualifier 7 000 autres déjà en poste dans le réseau actuel d’ici 2026. Cette opération touchera notamment la formation, la qualification, la valorisation de la profession, l’immigration et le retour à l’emploi d’éducatrices et d’éducateurs retraités.

Les mesures annoncées représentent un investissement de près de 300 millions de dollars. Le gouvernement du Québec confirme une fois de plus toute l’importance qu’il accorde au réseau de la petite enfance et sa volonté de le compléter pour que chaque enfant puisse avoir une place et développer son plein potentiel auprès d’un personnel qualifié.

Des bourses pour recruter plus d’étudiantes et d’étudiants en Techniques d’éducation à l’enfance

M. Lacombe et M. Boulet sont heureux de confirmer que les étudiantes et les étudiants inscrits en Techniques d’éducation à l’enfance menant à l’obtention d’un diplôme d’études collégiales seront admissibles au nouveau programme de bourses Perspective Québec, annoncé dans le cadre de l’Opération main-d’œuvre le 30 novembre 2021. Ainsi, dès septembre 2022, toute étudiante ou tout étudiant qui obtiendra le nombre de crédits requis pour une session à temps complet recevra une bourse de 1 500 $, ce qui représente un total maximum de 9 000 $ pour l’ensemble de ses études. 

Du personnel éducateur qualifié pour le bien-être des tout-petits

Dans le but de qualifier un nombre important d’éducatrices et d’éducateurs expérimentés qui travaillent déjà dans les SGEE, le gouvernement offrira aussi dès le printemps 2022 un soutien financier aux employeurs pour favoriser les démarches de reconnaissance des acquis et des compétences menant à l’obtention d’une attestation d’études collégiales (AEC). La subvention versée à l’employeur permettra à son personnel éducateur d’être libéré pour compléter un dossier de candidature, de se préparer aux évaluations et de suivre les formations manquantes, le cas échéant, tout en maintenant le lien d’emploi avec l’employeur. De plus, en accédant au statut d’éducatrice ou d’éducateur qualifié, ce personnel bénéficiera ainsi de meilleures conditions de travail.

Afin de faciliter le travail des gestionnaires sur le terrain et d’accélérer les procédures, un service centralisé de certification de la qualification sera offert dès l’automne prochain à l’ensemble des travailleurs qui souhaitent faire reconnaître leur qualification. Le service permettra aux personnes qui le souhaitent d’obtenir plus rapidement un certificat de qualification permanent.

Des formations accélérées et adaptées

Dans le but d’offrir plusieurs options pour travailler dans le réseau des SGEE, de nouvelles formations seront mises en place. La première est une formation courte d’environ 90 heures qui vise à préparer les participantes et participants à occuper rapidement des emplois de personnel éducateur non qualifié, comprenant des cours de secourisme et du contenu sur l’approche éducative et sur la santé et la sécurité des tout-petits. Les personnes qui suivent cette formation pourraient être admissibles, selon certaines conditions, à la bonification temporaire du soutien du revenu pour la formation, sous la forme d’une allocation de 475 $ par semaine. Cette formation pourra s’inscrire dans un cheminement plus long menant à la qualification et sera offerte dans l’ensemble du réseau collégial. Les premières cohortes commenceront dès mars prochain.

Dès septembre 2022, une formation d’appoint et une formation de spécialisation seront aussi offertes aux personnes qui détiennent déjà un diplôme pertinent pour travailler dans le secteur de la petite enfance et qui souhaitent se réorienter dans le domaine. Pour les personnes qui détiennent un diplôme acquis à l’étranger, la formation contiendra également des contenus relatifs à leur intégration dans un milieu de travail québécois. Sa durée variera selon le profil de l’étudiante ou de l’étudiant. Les deux formations mèneront directement à la qualification.

De plus, des montants additionnels seront investis dans le Programme de formations de courte durée (COUD) privilégiant les stages dans les professions priorisées par la Commission des partenaires du marché du travail afin que davantage d’éducatrices puissent être formées en alternance travail-études. 

Primes salariales pour le retour à l’emploi du personnel éducateur retraité

Pour favoriser la présence d’éducatrices et d’éducateurs d’expérience, le gouvernement accordera une prime salariale de 6,6 % aux retraitées du réseau qui reviennent au travail. Cette mesure temporaire sera en vigueur jusqu’en mars 2023.

Lancement d’une grande campagne de recrutement et de valorisation de la profession

Une campagne d’envergure visant à valoriser le métier d’éducatrice et d’éducateur de la petite enfance et à favoriser ce choix de carrière est lancée dès aujourd’hui, 17 janvier, notamment à la télé et sur le Web. Sur le thème « Pour que nos trésors grandissent forts », cette campagne démontrera toute l’importance du personnel éducateur dans la vie des familles du Québec.

Une deuxième phase de valorisation de la profession sur le Web sera également lancée cet hiver.

« Comme gouvernement, on a dit qu’on allait compléter le réseau des services de garde et qu’on n’allait ménager aucun effort pour y arriver. L’annonce d’aujourd’hui est une étape importante de plus dans le cadre du Grand chantier pour les familles que j’ai présenté en octobre dernier.  Pour la première fois depuis la création du réseau il y a 25 ans, le gouvernement pose des gestes concrets pour attirer de nouvelles personnes dans ce métier exceptionnel et surtout essentiel pour nos enfants, mais aussi pour toute la société. Ces mesures s’ajoutent aux ententes historiques conclues avec les syndicats il y a quelques semaines pour améliorer les conditions de travail dans nos services de garde. Être éducatrice ou éducateur de la petite enfance, c’est un métier riche de sens et tellement valorisant. J’invite tous les gens intéressés par le domaine à considérer y faire carrière. Il y a de la place pour toutes les personnes qui veulent donner les meilleures chances possible à nos enfants. »

Mathieu Lacombe, ministre de la Famille et ministre responsable de la région de l’Outaouais

« L’essence de l’Opération main-d’œuvre, c’est de mettre les bouchées doubles en multipliant les solutions pour contrer la pénurie de main-d’œuvre qui sévit notamment dans les services essentiels. Dans le cas de la petite enfance, les besoins sont très importants, mais je suis persuadé qu’avec l’ensemble des moyens déployés, notamment les nombreuses mesures de soutien à la formation et au développement des compétences du ministère du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale, nous arriverons à atteindre notre objectif. Je le répète souvent, la formation est au cœur de notre stratégie pour nous assurer de la disponibilité d’une main-d’œuvre qualifiée dans les secteurs névralgiques. Nous poursuivons nos efforts en ce sens, ce qui aura des répercussions très positives pour les familles du Québec et par le fait même sur l’ensemble du marché du travail. »

Jean Boulet, ministre du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale, ministre de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration et ministre responsable de la région de la Mauricie

Faits saillants :

  • Les nouvelles mesures s’ajoutent à plusieurs qui sont déjà mises en œuvre, notamment :
    • les bourses d’études pour les stages durant la formation menant au diplôme d’études collégiales en Techniques d’éducation à l’enfance, qui se termineront au printemps 2022 pour être remplacées par les bourses Perspective Québec, encore plus généreuses, dès septembre 2022.
    • le soutien financier du Parcours travail-études en petite enfance , qui fait partie du Programme de formations de courte durée (COUD)  privilégiant les stages dans les professions priorisées par la Commission des partenaires du marché du travail (CPMT) qui offre des formations rémunérées en alternance travail-études. Plusieurs nouvelles cohortes démarreront à compter de février 2022 dans plusieurs régions du Québec.
    • la campagne de valorisation  du métier d’éducatrice ou éducateur de la petite enfance.
  • Plusieurs de ces mesures sont portées conjointement par les ministères participant au Groupe d’intervention gouvernementale en matière de rareté de la main-d’œuvre (GIRMO) qui chapeaute l’Opération main-d’œuvre, piloté par le ministère du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale et auquel ont collaboré notamment le ministère de la Famille et le ministère de l’Enseignement supérieur.

Liens connexes :

Plus de détails sur l’Opération main-d’œuvre : https://www.quebec.ca/gouv/ministere/travail-emploi-solidarite-sociale/publications/operation-maindoeuvre  

Plus de détails sur les mesures touchant le personnel éducateur en petite-enfance : Devenir éducatrice ou éducateur de la petite enfance | Gouvernement du Québec (quebec.ca) 

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