L’achat d’aliments locaux, une priorité.
Publié le 23 septembre 2020
Le ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation, M. André Lamontagne, a présenté la Stratégie nationale d’achat d’aliments québécois dont l’objectif est d’augmenter de façon considérable la part d’aliments de chez nous achetés par nos institutions. Ainsi, le gouvernement participe pleinement au mouvement en cours au Québec visant à améliorer notre autonomie alimentaire. Il s’agit d’une première. Jamais le Québec ne s’était doté d’une telle stratégie auparavant.
L’initiative vise dans un premier temps à ce que les établissements publics choisis se fixent une cible d’achat d’aliments québécois. Elle comprend ensuite plusieurs mesures phares pour favoriser l’achat d’aliments produits ou transformés au Québec par nos institutions, notamment les établissements d’enseignement et les établissements de santé. La stratégie comporte quatre grandes orientations :
- La concertation et l’engagement des institutions publiques;
- Le soutien et l’accompagnement des institutions publiques;
- Le rapprochement de l’offre des entreprises bioalimentaires québécoises et de la demande des institutions;
- L’adaptation de l’offre bioalimentaire des entreprises québécoises aux attentes du milieu institutionnel.
Depuis le début de la pandémie de COVID-19, le gouvernement du Québec met les bouchées doubles pour promouvoir l’achat local et multiplie les messages en ce sens. La Stratégie nationale d’achat d’aliments québécois s’inscrit dans cette tendance. C’est la première fois que le gouvernement demande aux institutions de se doter de cibles d’achat d’aliments québécois. Il s’agit d’un changement décisif pour que, d’ici 2025, toutes les institutions publiques fassent de l’achat québécois une priorité dans leur approvisionnement. Le ministre Lamontagne a insisté sur le fait que seuls une volonté commune et un engagement durable de la part de toutes les institutions publiques assureront le succès de ce grand virage vers l’achat local.
Parmi les mesures contenues dans la Stratégie nationale d’achat d’aliments québécois, on trouve notamment :
- La création d’un service d’accompagnement inédit des institutions publiques, en collaboration avec l’Institut de tourisme et d’hôtellerie de Québec (ITHQ);
- La création du Répertoire des aliments québécois, une initiative sans précédent qui permettra aux responsables de l’approvisionnement, aux chefs cuisiniers et aux nutritionnistes des institutions d’identifier et de mieux connaître les produits alimentaires québécois;
- Le nouveau Programme de développement des marchés bioalimentaires, qui vise à accroître la commercialisation des aliments québécois dans les institutions;
- Le programme de reconnaissance Aliments du Québec au menu, développé par Aliments du Québec et Équiterre avec le soutien du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ). Ce programme a pour objet de faire rayonner les efforts des établissements qui mettent en valeur les produits de chez nous dans leur service alimentaire;
- Une aide financière de 900 000 $ accordée à l’organisation M361, pour soutenir les établissements scolaires primaires et secondaires dans la réalisation de projets favorisant l’achat d’aliments québécois (appel de projets à venir en novembre);
- Un comité regroupant les principaux ministères responsables des différents réseaux publics et destiné à assurer l’engagement des parties et la cohésion des actions pour l’achat d’aliments québécois.
« Depuis mon entrée en poste, je fais de l’achat d’aliments locaux une priorité. Mon gouvernement s’engage à donner l’exemple. Le premier ministre invite les Québécois à consommer des aliments produits ici. Avec la Stratégie nationale d’achat d’aliments québécois, nous transformons nos établissements publics en véritables vitrines pour les aliments de chez nous. C’est une excellente nouvelle non seulement pour le secteur bioalimentaire du Québec, mais également pour notre économie, qui s’en trouvera stimulée et renforcée, et pour les consommateurs, qui profiteront d’une nourriture produite avec le souci de la qualité et selon des standards très élevés. J’invite tous les établissements québécois, qu’ils soient publics ou privés, à participer au mouvement et à s’engager avec convictions dans ce grand virage vers la consommation locale, au bénéfice de tous. », a déclaré M. André Lamontagne, ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation.
Faits saillants
- Plusieurs invitations sont d’ores et déjà lancées par le gouvernement aux différents acteurs des secteurs bioalimentaire et du milieu institutionnel pour que chacun puisse contribuer au succès de la Stratégie nationale d’achat d’aliments québécois : Pour une alimentation locale dans les institutions publiques.
- Les entreprises bioalimentaires peuvent partager avec le MAPAQ leurs produits inscrits au registre ECCnet de GS1 Canada pour bonifier le Répertoire des aliments québécois.
- Les institutions publiques pourront recevoir l’accompagnement de l’ITHQ afin de se doter de cibles d’achat d’aliments québécois.
- Les associations, les organismes et les institutions pourront déposer leurs projets visant l’accroissement de la présence d’aliments québécois dans le milieu institutionnel, par l’entremise du volet 1 du Programme de développement des marchés bioalimentaires.
- Quant aux écoles primaires et secondaires, elles seront invitées à déposer leurs projets auprès de l’organisme M361 à l’occasion de l’appel de projets qui sera lancé au mois de novembre.
- La Politique bioalimentaire 2018-2025 – Alimenter notre monde a comme cible d’ajouter, d’ici 2025, 10 milliards de dollars de contenu québécois dans les produits achetés au Québec.
- Le discours sur le budget de mars 2019 prévoyait une somme de 10 millions de dollars sur une période de 5 ans pour mettre en œuvre des initiatives destinées à favoriser l’accroissement des achats d’aliments québécois dans le milieu institutionnel.
- L’indicateur 1.1 du Plan stratégique 2019-2023 du MAPAQ vise à ce que 85 % des établissements publics québécois des secteurs de la santé et des services sociaux ainsi que ceux de l’éducation et de l’enseignement supérieur se dotent d’une cible d’achat d’aliments québécois. Il est l’un des trois indicateurs du Plan stratégique qui a été retenu au Tableau de bord de la performance des ministères.
- L’industrie bioalimentaire est au premier rang des secteurs manufacturiers du Québec. Elle engendre des ventes de 29,1 milliards de dollars et emploie plus de 70 000 personnes.
- La valeur des ventes alimentaires du milieu institutionnel, qui couvre de nombreux réseaux, notamment ceux de la santé, de l’éducation, des services de garde, des services municipaux, des services correctionnels, des transports et des sociétés d’État et des ministères, a été de près de 2,4 milliards de dollars en 2019.
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