Élaboration d’une politique d’hébergement et de soins de longue durée
Publié le 14 mai 2019
La ministre responsable des Aînés et des Proches aidants, madame Marguerite Blais, accompagnée du ministre délégué à la Santé et aux Services sociaux, monsieur Lionel Carmant, et de l’adjointe parlementaire de la ministre de la Santé et des Services sociaux, madame Marilyne Picard, a annoncé aujourd’hui le lancement des travaux qui mèneront à l’élaboration de la toute première politique en matière d’hébergement et de soins de longue durée.
Cette démarche vise, à terme, à proposer une approche novatrice qui sera davantage adaptée aux besoins des différentes clientèles hébergées, basée sur les meilleures pratiques. La mise en place d’un comité d’experts, composé de personnes détenant une expertise complémentaire, est la première étape des travaux. Ce comité aura pour mandat de participer activement à l’élaboration de la politique et du plan d’action qui s’ensuivra.
Bien que plusieurs options d’hébergement de soins de longue durée soient disponibles au Québec, auparavant, aucun gouvernement ne s’était doté d’orientations générales pouvant s’appliquer à tous les types d’hébergement de soins de longue durée ainsi qu’à toutes les clientèles susceptibles d’y résider. Le nouveau gouvernement prend donc l’initiative de lancer les travaux de cette politique, au bénéfice des personnes aînées en perte d’autonomie, des personnes ayant un trouble neurocognitif majeur et des personnes vivant avec une déficience intellectuelle, physique, un trouble du spectre de l’autisme, un problème de santé mentale ou une dépendance.
« Les travaux qui s’amorcent nous permettront de développer une nouvelle approche pour l’hébergement et les soins de longue durée au Québec, plus centrée sur la personne et adaptée à ses besoins. Nous voulons que chaque personne puisse, dans son milieu de vie, se sentir comme à la maison et recevoir des soins et des services personnalisés dans un environnement accueillant, sécurisant et qui lui ressemble davantage. », a déclaré Marguerite Blais, ministre responsable des Aînés et des Proches aidants.
« Vous savez, à l’heure où on se parle, 10 % de la clientèle des CHSLD est composée d’adultes de moins de 65 ans. Ces personnes vivent généralement avec une déficience physique, intellectuelle ou un problème de santé mentale. Elles n’ont pas les mêmes besoins que les aînés en perte d’autonomie. Ce que nous proposons est un changement majeur dans la façon de traiter ces clientèles. Nous sommes déterminés à favoriser une approche qui permettra à chacun de s’épanouir dans son milieu de vie. Nous nous sommes engagés à travailler en équipe afin d’assurer le mieux-être de tous, et cette annonce en est une belle démonstration. », a souligné Lionel Carmant, ministre délégué à la Santé et aux Services sociaux.
« Nous sommes en train de jeter les bases de beaux changements, de grands changements pour toutes les personnes qui ont besoin d’hébergement de longue durée, notamment les personnes vivant avec une déficience, un trouble du spectre de l’autisme ou ayant un trouble neurocognitif majeur. Je suis évidemment très sensible à ce que vivent ces personnes et leurs proches, et je suis fière que notre gouvernement se penche enfin sur cet enjeu des plus importants. », a déclaré Marilyne Picard, adjointe parlementaire de la ministre de la Santé et des Services sociaux.
Faits saillants :
- La politique exposera des orientations et des principes directeurs sur lesquels devra se baser l’offre de service dans les milieux d’hébergement de longue durée.
- Ces milieux de vie doivent favoriser la santé et le bien-être des personnes hébergées, l’inclusion et la participation sociales, de même que le développement, le maintien et le recouvrement des capacités des personnes.
- Les orientations seront basées sur une vision novatrice centrée sur la qualité de vie, sur la reconnaissance et la personnalisation des besoins ainsi que sur la participation sociale de tous les résidents.
- En plus du comité d’experts, un comité consultatif sera mis sur pied et ses travaux débuteront cet été. Le comité consultatif aura pour mandat de conseiller le ministère de la Santé et des Services sociaux dans l’élaboration de la politique et de son plan d’action, de commenter et de valider les travaux du comité d’experts et d’émettre des recommandations.
- Le dépôt de la politique d’hébergement et de soins de longue durée est prévu au cours de l’année 2020. Un plan d’action sera ensuite présenté afin d’actualiser la mise en œuvre des orientations dans tous les milieux concernés.
- Le comité d’experts sera composé de gestionnaires responsables de l’animation du comité, de conseillers, de chercheurs, d’experts et de gestionnaires stratégiques et tactiques de différents programmes-services.
- En plus des représentants du ministère de la Santé et des Services sociaux, les chercheurs et experts qui formeront ce comité sont Philippe Voyer, chercheur en gérontologie, Normand Boucher, chercheur au niveau des politiques sociales, du handicap et de l’exercice des droits, Patrick Fougeyrollas, anthropologue au Département d’anthropologie de l’Université Laval, chercheur régulier du Centre interdisciplinaire de recherche en réadaptation et intégration sociale et fondateur du Réseau international sur le processus de production du handicap, Catherine P. Mulcair, experte des personnes en CHSLD auprès du CIUSSS du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal, David Lussier, gériatre à l’Institut universitaire de gériatrie de Montréal et directeur du programme Avantâge, Gina Bravo, chercheuse au Centre de recherche sur le vieillissement de Sherbrooke, Isabelle Matte, directrice adjointe à l’hébergement au CIUSSS du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal, Anne-Élisabeth Viel, chef de services résidentiels non institutionnels DI-TSA-DP au CIUSSS de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec, Michèle Archambault, conseillère INESSS, Anne Hébert, directrice générale de l’Office des personnes handicapées du Québec, Terry Kaufman, président Handicap-Vie-Dignité, Line Perreault, conseillère en éthique clinique au CISSS de la Montérégie-Centre, Véronique Laverdière, spécialiste en activités cliniques au CIUSSS de la Capitale-Nationale, et Robert Tremblay, usager SAPA au CIUSSS du Nord-de-l’Île-de-Montréal.