Le ministre Jean Boulet lance la Grande corvée 2.0
Publié le 13 mai 2019
Pour répondre au phénomène de la rareté de la main-d’œuvre, qui est en constante progression, le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale et ministre responsable de la région de la Mauricie, M. Jean Boulet, entame aujourd’hui la deuxième phase de sa Grande corvée : la Grande corvée 2.0.
Alors que la première phase vise à aller au-devant des besoins de main-d’œuvre des entreprises, la Grande corvée 2.0 s’adresse directement aux travailleuses et aux travailleurs, en leur demandant de s’exprimer pour pouvoir développer leur employabilité, les rapprocher du marché du travail et mieux les accompagner dans leur parcours.
Pour débuter cette démarche, le ministre a lancé un appel important aux travailleurs expérimentés pour qu’ils considèrent un retour en emploi ou une prolongation de carrière. Il s’est aussi adressé aux entreprises pour qu’elles fassent appel à ce bassin de travailleurs pour répondre à leurs besoins de main-d’œuvre.
Alors que le taux de chômage de 4,9 % est le plus bas jamais enregistré, le ministre a partagé son plan d’action évolutif, dont le premier front consiste à intégrer et à rapprocher du marché du travail les groupes qui y sont sous-représentés, notamment les personnes handicapées, les immigrants, les Autochtones et les travailleurs expérimentés.
Il a réitéré que, conformément au budget 2019-2020, 892 M$ sur cinq ans sont prévus pour le maintien ou le retour en emploi des travailleurs expérimentés et pour soutenir financièrement les entreprises qui les embauchent.
Ainsi, le crédit d’impôt pour la prolongation de carrière, auparavant appelé « crédit d’impôt pour travailleur d’expérience », a été bonifié et comprendra des investissements de 533,2 M$ sur cinq ans, soit plus de 104 M$ par année.
Pour appuyer les petites et moyennes entreprises (PME) dans leurs efforts pour recruter et maintenir en emploi des travailleurs expérimentés, le ministre rappelle qu’un crédit d’impôt est aussi offert pour réduire les charges québécoises sur la masse salariale liées aux travailleurs âgés de 60 ans ou plus. On estime que plus de 34 000 PME bénéficieront de cet allègement fiscal, qui représente des investissements de 338,8 M$ sur cinq ans.
« Alors que la population vieillit et que le nombre de départs à la retraite est une des causes de la rareté de la main-d’œuvre, nous croyons que le Québec peut bénéficier grandement du savoir-faire des travailleurs expérimentés. Nous agissons concrètement en permettant aux travailleurs expérimentés d’avoir davantage d’argent dans leurs poches et aux PME qui les embauchent de bénéficier d’une aide financière. Ces mesures contribueront à ce que les travailleurs expérimentés puissent continuer de mettre à profit leur expertise au bénéfice de toute la société. », a souligné Jean Boulet, ministre du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale et ministre responsable de la région de la Mauricie.Un montant supplémentaire de 20 M$ sur cinq ans est également prévu pour adapter les services publics d’emploi, dans le but de maintenir et d’attirer davantage de travailleurs expérimentés sur le marché du travail.
Alors que le taux d’emploi des travailleurs expérimentés québécois est nettement inférieur à la moyenne canadienne, dont celui de l’Ontario, le ministre a expliqué qu’un rattrapage permettrait de bénéficier de la présence de 89 000 travailleurs supplémentaires sur le marché du travail québécois pour combler les postes disponibles.
Faits saillants :
En 2018, le taux d’emploi des 60 à 64 ans était de 48,5 % au Québec versus
54,8 % en Ontario. Chez les 65 ans et plus, il était de 10,3 % au Québec et de 13,7 % en Ontario.
Afin de permettre à davantage de personnes d’en bénéficier, l’âge d’éligibilité au crédit d’impôt pour la prolongation de carrière est abaissé de 61 à 60 ans.
Pour les travailleurs de 60 à 64 ans, le montant maximal du crédit d’impôt peut atteindre 1 500 $. Globalement, cette bonification profitera à près de 158 000 travailleurs de 60 à 64 ans.
Pour les travailleurs de 65 ans et plus, le crédit d’impôt existant continue de s’appliquer et peut atteindre 1 650 $.
Grâce aux réductions des charges sur la masse salariale des petites et moyennes entreprises, 50 % des cotisations québécoises payées par l’entreprise seront remboursées sous forme de crédit d’impôt pour chaque travailleur âgé de 60 à 64 ans jusqu’à concurrence de 1 250 $. Également, 75 % de ces cotisations seront remboursées pour chaque travailleur de 65 ans et plus jusqu’à concurrence de 1 875 $.
Le ministère du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale peut également soutenir les travailleurs expérimentés, notamment par l’intermédiaire de la Subvention salariale pour personnes expérimentées, qui soutient l’intégration en emploi des personnes âgées de 55 ans et plus et celles âgées de 50 à 54 ans qui sont prestataires d’une aide financière de dernier recours.
Les entreprises qui souhaitent obtenir de l’information peuvent en tout temps joindre un conseiller aux entreprises du Ministère au bureau de Services Québec ou au centre local d’emploi le plus près.