À la conquête des marchés étrangers


 Publié le 28 février 2019

La ministre des Relations internationales et de la Francophonie, Nadine Girault, a présenté à des gens d’affaires et à des représentants politiques du Midwest les premiers jalons de sa stratégie de conquête des marchés étrangers et les nouvelles priorités du gouvernement.

En mission dans le berceau de l’industrie automobile, Mme Girault a également plaidé pour la levée des tarifs américains sur l’acier et l’aluminium. Rappelant que la moitié de l’aluminium utilisé aux États-Unis provient du Québec, la ministre a souligné que ces tarifs ont un effet négatif sur les chaînes de valeur de l’économie américaine, en particulier dans les secteurs des transports, de l’aéronautique et de la défense.

Mme Girault a profité de rencontres avec la section des Grands Lacs de la Chambre de commerce des États-Unis, la Chambre de commerce de l’Illinois ainsi que la Chambre de commerce régionale de Détroit pour rappeler l’importance qu’accorde le Québec à la signature de l’Accord Canada-États-Unis-Mexique (ACEUM). Pour la ministre, la condition essentielle à la croissance des partenariats est le maintien de marchés ouverts.

Exporter : accompagner les entreprises québécoises vers la croissance

Participant à la mission Mobilité Québec-Michigan avec Propulsion Québec, Mme Girault a présenté le secteur de l’électrification des transports comme vitrine de l’ingéniosité et de l’innovation au Québec. Elle a aussi vanté l’expertise des entreprises et des centres de recherche du Québec dans les domaines de l’assemblage de véhicules électriques, de la motorisation électrique, des batteries et des systèmes de recharge. Le transport terrestre et la mobilité durable sont des secteurs stratégiques de l’économie québécoise, a-t-elle rappelé, et les représentations du Québec à l’étranger peuvent accompagner les entrepreneurs de ces secteurs souhaitant exporter aux États-Unis.

Attractivité internationale du Québec et incitation aux partenariats d’affaires

Mme Girault s’est également entretenue avec des hauts dirigeants de DENSO, un important fournisseur de pièces d’automobiles japonais qui annonçait le mois dernier l’ouverture à Montréal d’un laboratoire de recherche en intelligence artificielle. La ministre a mis en valeur les compétences québécoises en intelligence artificielle, en optique, en laser et photonique et a fait valoir les frais d’exploitation avantageux que le Québec offre pour le développement de nouvelles technologies.

Leader mondial dans le secteur des véhicules à moteur, l’entreprise Dana s’est portée récemment acquéreuse de TM4, une filiale du moteur électrique d’Hydro-Québec et chef de file en motorisation électrique. Mme Girault a profité d’une rencontre avec les représentants de Dana pour souligner l’importance de développer des solutions technologiques et de promouvoir le savoir-faire québécois.

Développer des partenariats d’affaires

La ministre Nadine Girault a conclu sa mission avec une table ronde réunissant des dirigeants d’entreprises du secteur aérospatial. Elle a présenté les forces de ce secteur d’activité clé québécois, encouragé l’essor de partenariats technologiques et d’affaires et fait valoir la complémentarité des chaînes d’approvisionnement entre le Québec et le Michigan.

« Sur l’attractivité internationale, il est clair que le Québec se démarque. La prospérité économique de demain passe par le dynamisme de nos secteurs industriels phares, tels que l’intelligence artificielle, les transports électriques et intelligents ainsi que le secteur aérospatial, et par l’accompagnement de nos entreprises. En phase avec la volonté d’effectuer un virage économique dans la conduite des relations internationales, nous déployons dès maintenant notre vision qui servira de levier pour développer notre économie et atteindre nos objectifs de conquête des marchés étrangers. »

« Le Québec et le Michigan doivent également collaborer à la facilitation du commerce dans des domaines essentiels pour la grappe industrielle. On ne saurait trop insister sur l’importance croissante de l’aluminium pour le secteur des transports. Présentement, 50 % de tout l’aluminium utilisé aux États-Unis provient du Québec – la plupart d’installations situées dans les régions du Saguenay et de la Côte-Nord. Dans ce sens, les tarifs imposés sur les importations d’acier et d’aluminium ont un effet négatif sur les chaînes de valeur stratégiques de l’économie nord-américaine : de l’aérospatiale, de la défense, de l’énergie, de l’agriculture et, surtout, des fabricants du secteur des transports. », a annoncé Nadine Girault, ministre des Relations internationales et de la Francophonie.

Faits saillants :

  • Propulsion Québec est la grappe québécoise du transport électrique et intelligent du Québec. Elle mobilise tous les acteurs de la filière autour de projets concertés ayant pour objectif de faire en sorte que le Québec se taille une place parmi les chefs de file mondiaux du développement et du déploiement des modes de transport terrestre favorisant le transport intelligent et électrique.
  • L’industrie québécoise des véhicules électriques et autonomes est composée de 620 entreprises manufacturières qui emploient plus de 30 000 personnes dans toutes les régions du Québec et réalisent 10,2 milliards de dollars de ventes annuelles.
  • L’industrie automobile américaine devrait avoir besoin d’environ neuf milliards de livres d’aluminium chaque année d’ici 2020. C’est quatre fois plus que les niveaux de production actuels aux États-Unis, faisant des tarifs sur l’aluminium un enjeu de taille pour le développement économique.
  • En 2017, les exportations du Québec vers le Midwest se chiffraient à 14 milliards de dollars. Cela compte pour près de 24 % de ses exportations vers les États-Unis.
  • La Délégation du Québec à Chicago a ouvert ses portes en 1969. Elle célèbre cette année son 50e anniversaire.
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