Aide médicale à mourir et cas graves d’Alzheimer : La CAQ réclame une commission parlementaire


 Publié le 23 février 2017

« Nous sommes tous ébranlés face à cette problématique qui n’est pas facile à aborder, mais qui nécessite une action concrète. Nous ne pouvons rester les bras croisés », ont lancé les députés de la Coalition Avenir Québec, François Paradis et François Bonnardel, qui exigent une commission parlementaire sur les soins de fin de vie et l’application de l’aide médicale à mourir aux cas de personnes atteintes de démence et d’Alzheimer sévère.

Le dossier est hautement sensible, mais il y a urgence d’agir, ont reconnu les députés caquistes. C’est la raison pour laquelle une lettre, signée par le député de Lévis et porte-parole de la CAQ en matière de santé, François Paradis, a été acheminée jeudi au président de la Commission de la santé et des services sociaux, M. Richard Merlini, dans l’objectif de mettre sur pied une commission parlementaire portant spécifiquement sur cette question.

« Je pense aux fils et aux filles, aux conjoints et aux conjointes qui, quotidiennement, veillent auprès d’une personne atteinte d’Alzheimer. Aujourd’hui, ils se tournent vers nous, élus, pour trouver un remède à cet enjeu. Aujourd’hui, ce n’est pas le député qui adresse cette question, mais l’être humain. Nous devons leur tendre la main, dans une volonté non partisane, et pousser la réflexion, réfléchir ensemble et voir concrètement jusqu’où peut-on aller dans l’application de l’aide médicale à mourir. Donnons-nous la chance de contribuer à améliorer la vie des familles québécoises aux prises avec cette souffrance indescriptible », a déclaré François Paradis.

Le leader parlementaire de la CAQ, François Bonnardel, a ajouté que dans une société vieillissante comme celle du Québec, on ne peut pas passer à côté d’un tel débat. Alors que lui-même veille depuis une quinzaine d’années sur sa mère, atteinte d’Alzheimer, M. Bonnardel a invité le ministre de la Santé, Gaétan Barrette, à accepter la proposition de sa formation politique et de lancer ce chantier de réflexion. « J’ai vu ma mère dépérir au fil des années. Je l’ai vu ne plus me reconnaître, ne plus sourire, ne plus parler, ne plus apprécier la vie. Pendant tout le débat sur l’aide médicale à mourir, je me suis posé de nombreuses questions. Je constate que nous avons oublié ceux et celles qui sont atteints de la maladie d’Alzheimer ou de démence et je souhaite qu’on puisse se concerter pour tenter de faire une différence. Nous sommes la deuxième nation au monde la plus vieillissante après le Japon. Il faut apporter des pistes de solution. Le Québec est prêt. Le Québec est rendu là », a conclu le député de Granby.

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