Processus de nomination des personnes désignées par l’Assemblée nationale : La CAQ s’oppose aux candidatures uniques


 Publié le 10 février 2017

Le député de Borduas et porte-parole de la Coalition Avenir Québec pour la réforme des institutions démocratiques, Simon Jolin-Barrette, a annoncé vendredi que sa formation politique s’opposerait dorénavant au processus en vertu duquel le gouvernement propose une candidature unique aux groupes d’opposition pour procéder à une nomination aux deux tiers de l’Assemblée nationale. Il a d’ailleurs fait parvenir une lettre en ce sens à la ministre libérale Rita De Santis, vendredi.

Le processus actuel n’est pas idéal pour nos institutions démocratiques et ne rend surtout pas service aux Québécois, indique Simon Jolin-Barrette, qui invite la ministre responsable de la Réforme des institutions démocratiques, Rita De Santis, à mener une réforme quant à la méthode de nomination de Québec pour les postes qui requièrent l’approbation des deux tiers des membres de l’Assemblée nationale. Dans un souci de qualité et d’efficacité administrative, la CAQ réclame que le gouvernement soumette à l’ensemble des formations politiques trois candidatures au lieu d’une, parmi lesquelles tous pourront s’entendre.

« Il faut changer les règles du jeu. Ce n’est pas en faisant cavalier seul et en imposant son seul et unique choix à tous les députés que le gouvernement libéral assurera la désignation du candidat le plus qualifié et le plus compétent à une fonction capitale de l’administration publique. Ce que nous souhaitons, c’est que le Parti accepte de rendre le processus plus indépendant et qu’il collabore efficacement avec les oppositions, en nous soumettons trois candidatures. Celles-ci seront alors examinées par chaque parti avec la plus grande confidentialité et attention. Notre proposition est pragmatique et constructive », a déclaré Simon Jolin-Barrette.

Le député de Borduas a rappelé qu’actuellement, cinq personnes sont désignées par un vote des deux tiers des membres de l’Assemblée nationale : le Commissaire au lobbyisme, le Directeur général des élections, le Protecteur du citoyen, le Vérificateur général et le Commissaire à l’éthique. Les membres de la Commission d’accès à l’information, de la Commission de la fonction publique et de la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse sont aussi nommés selon ce même processus. Ces postes sont essentiels au fonctionnement démocratique du Québec, estime M. Jolin-Barrette, ce qui explique la nécessité d’accepter sa proposition.

« J’espère sincèrement que nous obtiendrons un accueil favorable du gouvernement. Nous sommes prêts à examiner toute suggestion en ce sens. Nos institutions et notre démocratie seraient mieux servies si le gouvernement nous soumettait une liste de trois candidats pour l’une de ces importantes fonctions. Rita De Santis doit y donner suite et offrir aux Québécois une raison concrète d’être fiers de leurs institutions démocratiques », conclut le caquiste.

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