Émanations toxiques d’Anacolor : Éric Caire invite Lucie Charlebois à « aller prendre une marche » à Cap-Rouge
Publié le 7 février 2017
« J’ai du mal à comprendre ce qui vient de se produire au Salon bleu : la ministre déléguée à la Santé publique, Lucie Charlebois, s’est levée pour dire qu’au fond, que des enfants aient des maux de tête et de ventre répétés quand ils vont à l’école, ce n’est pas grave pour la ministre, puisque ça n’a pas “d’effets à long terme” sur leur santé et qu’ils n’en mourront pas. Quel manque de jugement ! », a fustigé le porte-parole de la Coalition Avenir Québec pour la région de la Capitale-Nationale, Éric Caire.
Face à une telle insensibilité, Éric Caire a lancé un défi à Lucie Charlebois. La prochaine fois que la Direction de santé publique (DSP) jugera nécessaire d’émettre un avis ordonnant aux élèves de l’école Marguerite-D’Youville de rester confinés à l’intérieur en raison des émanations toxiques d’Anacolor, « qu’elle aille prendre une marche à Cap-Rouge et prendre une bonne bouffée d’air frais pour constater par elle-même les désagréments et ses effets sur la santé des élèves », a ironisé M. Caire.
Cette école, qui est située à 500 mètres de l’entreprise, a dû mettre en place jeudi dernier un protocole de confinement, recommandé par la DSP, parce que l’odeur des émanations était trop forte et certains enfants ont développé des symptômes physiques importants. « La réponse de la ministre, c’est de dire que ce n’est pas grave et que ça leur passera ! C’est inacceptable. C’est d’une insensibilité indigne de sa fonction de ministre déléguée à la Santé publique », a lancé le député de La Peltrie.
Injonction réclamée
Le porte-parole de la CAQ en matière d’environnement, Mathieu Lemay, a pour sa part exigé du ministre David Heurtel qu’il dépose immédiatement une injonction devant les tribunaux pour forcer l’entreprise à se conformer au plus vite aux exigences environnementales. Rappelons qu’Anacolor n’a toujours pas réduit ses émanations polluantes de 90 %, comme l’exigeait une directive du gouvernement libéral, tombée à échéance au début du mois.
« En décembre dernier, le ministère de l’Environnement a envoyé un 7ème avis de non-conformité à Anacolor. Combien d’avis faudra-t-il pour que le gouvernement oblige l’entreprise à se conformer aux normes environnementales du Québec ? Non seulement elle n’a pas respecté l’échéance, mais l’entreprise achète du temps devant les tribunaux, au détriment de la sécurité et de la santé des résidents de Cap-Rouge. Là, ça suffit. Ça fait des années qu’Anacolor laisse trainer le problème », a souligné Mathieu Lemay.