« Où est le plan de Philippe Couillard pour faire face au protectionnisme de Donald Trump ? » – François Legault


 Publié le 23 janvier 2017
 

Profitant de l’ouverture du caucus présessionnel de ses députés à Saint-Jean-sur-Richelieu, le chef de la CAQ, François Legault, a invité le premier ministre Philippe Couillard à mettre en œuvre des mesures fortes pour faire face au vent de protectionnisme qui souffle, particulièrement depuis l’assermentation du président américain, Donald Trump, vendredi dernier. Il a de plus plaidé pour que le gouvernement s’attarde enfin à réduire l’écart de salaire entre les Québécois et les Ontariens.

« Lors de son discours d’assermentation, M. Trump a déclaré qu’à partir de maintenant, ce sera seulement “America first, America first”. Que toutes les décisions sur le commerce ou les affaires étrangères devraient être prises au profit des travailleurs américains. Qu’ils allaient protéger leurs frontières des ravages causés par les autres pays qui volent leurs entreprises et détruisent leurs emplois », a rappelé M. Legault.

« Avec de tels propos, il n’y a plus de temps à perdre. La montée du protectionnisme pourrait affecter durement l’économie québécoise et donc la qualité de vie des familles québécoises. Il faut se protéger. Les mesures protectionnistes, c’est la mauvaise façon. La bonne façon de protéger nos emplois et nos familles, ce sont des investissements, améliorer notre productivité et avoir une vision. Il faut aussi une stratégie pour convaincre nos partenaires dans les états américains voisins que de freiner le commerce avec le Québec va leur nuire », a souligné François Legault, en rappelant qu’une part importante de nos emplois de qualité reposait sur nos exportations envers les États-Unis, notamment ceux du secteur manufacturier.

Pour M. Legault, cette montée du protectionnisme fait en sorte qu’il est encore plus important pour le Québec de préserver ses emplois de qualité, déjà trop peu nombreux. Il a dévoilé que depuis près de 15 ans, l’écart entre le Québec et l’Ontario pour le salaire moyen n’a cessé de s’accentuer. En avril 2003, à l’arrivée au pouvoir des libéraux, un travailleur québécois gagnait en moyenne 4 395 $ en moins qu’un travailleur ontarien chaque année. Le mois dernier, cet écart s’est creusé davantage pour s’établir à 4 552 $. La situation n’est plus tolérable, a tonné M. Legault.

« Voilà une conséquence navrante pour les familles québécoises de presque 15 ans de monopole libéral. Il n’y a eu aucune progression, le salaire des Québécois continue à traîner derrière celui de nos voisins. Pendant ce temps-là, le même gouvernement libéral a imposé un fardeau fiscal supplémentaire de 1 300 $ par famille. Ce n’est pas la voie à suivre si l’on veut augmenter les moyens des familles québécoises, écrasées sous les charges fiscales et l’endettement. L’obsession de Philippe Couillard doit être de créer des emplois plus payants pour enrichir nos familles, particulièrement depuis l’arrivée de Donald Trump », a conclu François Legault.