Émanations polluantes de l’entreprise Anacolor : Le gouvernement doit demander une injonction


 Publié le 9 décembre 2016

Alors que les enfants qui fréquentent l’école primaire et le service de garde à proximité de l’entreprise industrielle Anacolor sont confinés à l’intérieur en raison d’importantes et récurrentes émanations polluantes, le député de La Peltrie et porte-parole de la Coalition Avenir Québec pour la région de la Capitale-Nationale, Éric Caire, appelle les libéraux à cesser de se trainer les pieds et à demander une injonction afin de forcer l’arrêt immédiat des opérations de l’entreprise tant et aussi longtemps qu’elle ne représente plus aucun danger pour la santé publique des citoyens. Pour lui, le fait que le gouvernement ne soit pas encore parvenu à faire cesser cette situation inacceptable démontre la perte d’influence des députés libéraux de la région de Québec.

« On est ici dans le comté de Sam Hamad et le gouvernement n’est même pas en mesure de garantir que les enfants pourront jouer dehors en toute sécurité. Où est le député de Louis-Hébert pour venir en aide aux familles de Cap-Rouge ? » s’est questionné Éric Caire.

Rappelons qu’en juillet dernier, le ministère de l’Environnement a obligé Anacolor de réduire les émanations liées à ses activités industrielles de 90 % d’ici le 1er février 2017. Jugeant ces mesures abusives, l’entreprise de Cap-Rouge est présentement devant les tribunaux pour faire renverser cette décision. Or, les délais moyens de traitement pour ces types de causes sont généralement de 15 mois, a souligné Éric Caire, ce qui signifie que le dossier ne pourrait se régler qu’en 2018. Accompagné de Stéphanie Houde, porte-parole du regroupement Non à la pollution de l’air de Cap-Rouge, Éric Caire a souligné qu’il est hors de question pour le ministre David Heurtel de rester les bras croisés. Il l’a sommé à déposer une injonction rapidement, forçant la fermeture de l’entreprise le temps qu’elle puisse se conformer aux exigences requises.

« Jeudi, lors de la période des questions, le ministre Heurtel m’a dit que le dossier est devant les tribunaux et qu’il ne pouvait rien faire. Si je comprends bien, il est donc à l’aise à ce qu’on laisse les enfants de l’école primaire Marguerite-D’Youville et du CPE le Polichinelle cloitrés entre quatre murs parce que c’est trop dangereux d’aller jouer dehors ? Le gouvernement doit permettre à tous les résidents du quartier la chance de vivre dans un environnement sain, où la qualité de l’air n’est pas en danger. Attendre jusqu’en 2018 n’est pas une option », a tonné le caquiste Éric Caire, ajoutant que l’entreprise a déjà fait l’objet de six avis de non-conformité émis par le ministère de l’Environnement entre 2013 et 2015 et de 170 plaintes de citoyens depuis décembre 2012.

Le député de La Peltrie a une fois de plus dénoncé le manque d’intérêt total du ministre responsable de la Capitale-Nationale, François Blais, pour les dossiers chauds de la région. « On savait que François Blais n’était pas rapide sur la gâchette, mais il y a des limites à dormir au gaz ! Une chance que la direction de la Santé publique est là pour tenir informés les citoyens. Que François Blais appelle son collègue David Heurtel et qu’il travaille pour les gens de la région de Québec pour faire changement », a conclu Éric Caire.

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