Règlement sur les normes de sécurité des véhicules : Les libéraux barrent la route aux camionneurs, dénonce la CAQ


 Publié le 22 novembre 2016

« L’industrie du camionnage se voit imposer des règles sans même avoir été consultée. Ça ne tient pas la route ! Le gouvernement libéral doit faire son bout de chemin », exige le porte-parole de la Coalition Avenir Québec en matière de transports,Claude Surprenant, après que le ministre Laurent Lessard ait confirmé qu’il va de l’avant avec l’application de son règlement sur les normes de sécurité des véhicules.

Pourtant, des centaines de camionneurs indépendants n’ont pas été informés des modifications à apporter depuis dimanche à leur poids lourd, indique Claude Surprenant, qui a rencontré plusieurs d’entre eux samedi dernier lors d’une imposante manifestation devant l’Assemblée nationale. Rappelons que la CAQ demande un sursis de de 3 à 6 mois supplémentaires avant l’application du règlement afin de donner à l’industrie du camionnage le temps de s’adapter aux nombreuses restrictions imposées.

« Plus de 500 camionneurs de partout au Québec se sont rassemblés devant l’Assemblée nationale pour qu’on les entende. Ce sont des entrepreneurs qui travaillent tous les jours, bien souvent 80 heures par semaine, avec leur camion, leur principal gagne-pain. Le gouvernement a choisi de les pénaliser. La sécurité sur nos routes, c’est important pour la CAQ. Nous sommes donc d’accord avec l’uniformisation des règles de contrôle et de vérification à travers le Canada, mais le gouvernement appuie trop vite sur l’accélérateur pour les appliquer. La SAAQ n’a prévu aucune période transitoire pour accommoder les camionneurs. Le ministre doit faire marche arrière », exige Claude Surprenant, qui rappelle que l’industrie québécoise du camionnage représente plus de 41 000 emplois.

Le député de Groulx est catégorique : il n’est pas question de faire de compromis sur la sécurité des automobilistes, mais force est de constater que le gouvernement Couillard refuse d’accompagner convenablement les camionneurs dans cette transition qui nécessite des ajustements de taille, notamment en ce qui concerne la vérification, l’entretien et l’aspect physique des véhicules. « Les camionneurs veulent s’adapter. Tout ce qu’ils demandent, c’est un peu plus de temps et une meilleure communication avec la SAAQ. Un représentant d’une compagnie m’a dit que pour son entreprise, les coûts pour se conformer du jour au lendemain seraient d’environ 70 000 $. Il faut parler à ces gens-là, les écouter et leur accorder ce qu’ils réclament. Le gouvernement libéral doit cesser de regarder les camionneurs de haut et leur accorder un répit de 3 à 6 mois ! » conclut Claude Surprenant.

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