Nouvelles révélations sur le scandale de la SIQ : François Legault talonne les libéraux
Publié le 17 novembre 2016
Le chef de la Coalition Avenir Québec, François Legault, a révélé ce matin que le loyer payé à la Société Québécoise des Infrastructures (SQI) par le gouvernement libéral pour les locaux de la commission Charbonneau à l’intérieur d’un immeuble appartenant à George Gantcheff était 40 % plus cher que le prix du marché. Les Québécois pourraient ainsi avoir versé 1,5 million de dollars de trop, a fustigé M. Legault.
Malheureusement, ça ne s’arrête pas là : le chef de la CAQ a dévoilé que le 12 mai 2012, l’entreprise de M. Gantcheff a obtenu un contrat sans appel d’offre, d’une valeur de 1,3 million de dollars, pour aménager les locaux de la commission Charbonneau. « Le scandale de la SIQ touche maintenant la commission d’enquête sur la corruption elle-même. Faut le faire : la commission responsable d’enquêter sur les magouilles a été menée dans un édifice qui appartient à un des bénéficiaires de la magouille ! L’empreinte du Parti libéral est partout dans le scandale de la SIQ. Les tentacules de la magouille libérale se sont rendues jusqu’à la commission Charbonneau », a pesté François Legault.
Face à toutes ces révélations, le député de L’Assomption a exigé que l’enquête du Vérificateur général scrute à la loupe non seulement les baux de location des immeubles de la SIQ, mais également tous les contrats octroyés par le gouvernement à George Gantcheff. La période qui sera couverte par l’enquête doit aller jusqu’en 2016, a ajouté François Legault. « Il faut que le ministre des Finances ordonne la vérification de tous les contrats accordés à cet ami du Parti libéral. On apprend aussi que George Gantcheff et son associé ont donné près de 10 000 $ à la caisse du Parti libéral. La question que tout le Québec se pose aujourd’hui est la suivante : est-ce que les collecteurs libéraux Fava, Rondeau et Bartlett se sont pris une cote sur les loyers et contrats payés par la SQI pour la commission Charbonneau ? » a conclu le chef caquiste.
Rappelons qu’une enquête de l’Unité permanente anticorruption a été déclenchée au sujet du scandale de la SIQ. Tous les députés de l’Assemblée nationale ont accepté une motion de la CAQ pour que le Vérificateur général se penche sur la question. Pour plusieurs analystes, il s’agit possiblement du plus grand scandale immobilier de l’histoire du Canada.