Affaire Patrick Lagacé : La CAQ, très préoccupée, réaffirme la nécessité de protéger les sources journalistiques
Publié le 31 octobre 2016
« C’est une triste journée pour le droit à l’information », affirme la porte-parole de la Coalition Avenir Québec en matière d’intégrité, Nathalie Roy, alors qu’on apprenait lundi que le téléphone du journaliste et chroniqueur de La Presse, Patrick Lagacé, ait été placé sous enquête policière. Elle-même ancienne journaliste, Nathalie Roy se dit très troublée par ce cas d’espionnage et fait part de ses craintes pour la pérennité de la profession de journaliste à la suite de ces révélations.
« Il n’y a rien de plus important pour les journalistes que leurs sources. Quand les sonneurs d’alerte osent parler pour dénoncer, ils doivent se sentir protégés. Ce matin, ce n’est plus cas. Que va-t-il arriver à ces sources si, par craintes tout à fait légitimes, elles refusent de communiquer avec les journalistes pour leur fournir des éléments d’informations et des pistes d’enquête, sachant que c’est possible que le téléphone soit sous haute surveillance? C’est très inquiétant. Autant les journalistes vivent de leurs sources pour gratter le fond des histoires, autant nous, politiciens, dépendons aussi de ces témoignages pour faire bouger les choses », a déclaré la députée de Montarville.
Critique de la CAQ en matière de justice, le député de Borduas, Simon Jolin-Barrette, fait savoir qu’une réflexion sérieuse devra être lieu afin d’apporter des suggestions pour que les sonneurs d’alerte soient réellement protégés. « L’affaire Lagacé est extrêmement préoccupante, pas seulement pour les journalistes, mais pour la libre circulation de l’information. Il faut ouvrir toutes les portes aux sonneurs d’alerte et non en fermer en créant une partie de pêche aux sources journalistiques comme ça semble être le cas dans le dossier concernant le chroniqueur Patrick Lagacé », affirme Simon Jolin-Barrette.