La CAQ dénonce le blocage de la réforme du droit de la famille par des députés libéraux
Publié le 27 octobre 2016
Les prochaines élections générales ayant lieu dans 18 mois, il n’y a aucune raison de précipiter les choses et d’accoucher de la réforme tant attendue du droit de la famille, selon un député libéral. Des propos qui ont fait bondir les députés de la Coalition Avenir Québec.
Les députés de la CAQ, Simon Jolin-Barrette et Lise Lavallée, n’en reviennent pas de cette déclaration, une autre preuve flagrante de l’inaction du gouvernement libéral. Pourtant, la société québécoise a grandement évolué au cours des 35 dernières années et il est tout à fait normal que le droit s’adapte à la réalité des familles. C’est la raison pour laquelle la CAQ souhaitait doter la Commission des institutions d’un mandat d’initiative, afin d’entamer une étude approfondie et sérieuse des recommandations du rapport du comité consultatif sur le droit de la famille, qui dort sur une tablette depuis 16 mois maintenant.
« Le gouvernement nous dit que ça ne sert à rien de commencer à travailler une réforme puisque nous n’aurons pas le temps de la finir avant les élections de 2018. Est-ce que les libéraux vont cesser de déposer des projets de loi et toutes nouvelles commissions parlementaires à partir de maintenant? C’est franchement ridicule. Il faut adapter nos lois à la réalité des familles d’aujourd’hui. Adoption, mères porteuses, intérêts des enfants nés hors mariages et j’en passe : toutes des réformes essentielles que nous devons mener, mais les libéraux refusent constamment de les aborder », a déclaré Simon Jolin-Barrette, critique de la CAQ en matière de justice et instigateur du mandat d’initiative refusé par le gouvernement.
La porte-parole en matière de famille, Lise Lavallée, aurait pour sa part espéré voir un plan de match concret, à tout le moins un échéancier, de la part du gouvernement plutôt que de recevoir des commentaires non fondés et partisans. « Je tiens à rappeler aux députés libéraux que nous sommes en 2016, ce qui signifie qu’il nous reste deux années de travail avant le rendez-vous électoral. On ferme boutique, voilà leur solution? Les Québécois s’attendent à mieux de leurs élus. Ce n’est pas vrai qu’en deux ans nous ne pouvons rien faire pour améliorer le sort et les conditions de vie de nos familles. Nous ne resterons pas les bras croisés! » a promis la députée de Repentigny.