Futur de l’ITA de La Pocatière : Pierre Paradis fait preuve de nonchalance, déplore la CAQ
Publié le 19 octobre 2016
Sept mois après avoir promis de se rendre personnellement au campus de La Pocatière de l’Institut de technologie agroalimentaire (ITA) pour y discuter de l’avenir de cette importante institution, le ministre Pierre Paradis n’a toujours pas fait signe de vie. Pour la porte-parole de la Coalition Avenir Québec en matière d’agriculture, Sylvie D’Amours, le ministre fait preuve de nonchalance dans ce dossier, alors que l’incertitude plane sur l’avenir de l’ITA.
La situation du campus régional, fondé il y a 150 ans, est préoccupante, alors que plusieurs élus et acteurs locaux dénoncent depuis plusieurs mois les restrictions administratives et budgétaires imposées par le gouvernement, qui limite la capacité de l’ITA de La Pocatière à jouer pleinement son rôle. La caquiste Sylvie D’Amours est catégorique : Pierre Paradis doit tenir parole et se rendre sur place dans les plus brefs délais afin d’examiner toutes les options sur la table pour redonner à l’ITA son rayonnement d’antan, incluant l’option de fusionner cette antenne régionale avec le Cégep de La Pocatière, comme cela a déjà été évoqué par le milieu.
« Une fois de plus, l’inaction du ministre de l’Agriculture déçoit nos régions et génère un stress inutile. Il est grand temps pour lui de démontrer un peu d’énergie et de vivacité dans ce dossier. Il faut donner un nouvel élan à cette institution pour qu’elle puisse à nouveau retrouver la stabilité, faire du recrutement actif et être un facteur de développement économique. L’ITA a déjà joué un rôle beaucoup plus important. Or, depuis plusieurs années, elle se contente d’enseigner, alors qu’elle pourrait aussi innover », a déclaré Sylvie D’Amours.
La députée de Mirabel a poursuivi en ajoutant avoir été très surprise d’apprendre que la ministre de l’Enseignement supérieur, Hélène David, avait jugé utile de visiter le campus de l’ITA à La Pocatière, mais que le ministre Pierre Paradis n’y a pas mis les pieds. « Pendant que le ministre garde le silence, les acteurs locaux et régionaux sont toujours dans l’incertitude. L’industrie bioalimentaire québécoise mérite qu’on la soutienne pleinement et qu’on lui accorde une place prédominante. Ce n’est pas seulement une question d’agriculture, c’est aussi une question d’éducation et de développement économique! Le campus de La Pocatière est une vraie fierté régionale. Dans ce dossier, je vois une communauté qui se mobilise pour valoriser un outil de développement important et un ministre qui ne fait rien pour les épauler. Je me demande ce que pense le député libéral de Côte-du-Sud, Norbert Morin, de la nonchalance de son collègue ministre », a conclu Sylvie D’Amours.