80 M$ d’argent fédéral pour les prêts et bourses : La CAQ réclame un engagement clair du gouvernement Couillard
Publié le 20 septembre 2016
Le gouvernement Couillard doit cesser de tergiverser et annoncer immédiatement qu’il injectera les 80 millions de dollars provenant des transferts fédéraux pour le financement du programme québécois des prêts et bourses, réclament le chef de la Coalition Avenir Québec, François Legault, et son porte-parole en matière d’éducation, Jean-François Roberge.
Pour la CAQ, c’est non négociable : le chèque de 80 M$, en provenance du gouvernement Trudeau, doit être versé en totalité dans des mesures visant à améliorer le programme québécois d’aide financière aux études. Or, depuis le mois de mars, c’est le flou le plus total, puisque la ministre Hélène David refuse de dire précisément ce qu’elle compte faire de ces sommes, dénonce le chef caquiste. « Puisque ses ministres semblent vouloir faire des cachettes, je demande au premier ministre Philippe Couillard de mettre fin aux inquiétudes soulevées par les associations étudiantes », a déclaré François Legault, aux côtés des présidents des deux grandes associations étudiantes, soit Rose Crevier-Dagenais de la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) et Nicolas Lavallée de l’Union étudiante du Québec (UEQ).
« Ce 80 millions de dollars n’est pas de l’argent frais, puisque le fédéral abolit ses crédits d’impôt pour études et manuels scolaires. Il est donc primordial que cet argent reste disponible pour garantir l’accessibilité aux études, afin de ne pas pénaliser les étudiants du Québec. L’accès aux études supérieures est une clé du succès pour l’avenir du Québec. Il faut donc investir dans l’aide financière aux études », a insisté François Legault.
Le critique en matière d’éducation, Jean-François Roberge, a précisé que sa formation politique appuyait les deux demandes formulées de la FECQ et l’UEQ, soit :
– d’augmenter les dépenses admises dans le calcul de l’aide financière aux études, notamment en prenant compte les « frais de subsistance » d’un étudiant à temps plein qui ne réside pas chez ses parents;
– de retirer les pensions alimentaires pour enfant du calcul de l’aide financière aux études, une mesure injustifiée qui touche présentement près de 3 000 étudiants.
« En refusant de s’engager formellement à allouer 100 % des 80 millions au programme québécois d’aide financière aux études, les libéraux nuisent à l’accessibilité aux études supérieures. Ce qu’on souhaite, c’est un programme d’aide financière qui diminuera l’endettement des diplômés, permettra aux étudiants de consacrer davantage de temps à leurs études et favorisera la réussite de plus d’étudiants dans les temps prescrits », a conclu Jean-François Roberge.