Le projet de loi 106 doit être scindé et la population écoutée
Publié le 23 août 2016
Pour le député de Johnson André Lamontagne, s’il y a un enjeu qui marquera la rentrée parlementaire en septembre, c’est bien la mise en œuvre de la Politique énergétique 2030 et les diverses dispositions législatives afférentes.
« Il en sera grandement question d’abord parce que le sujet des hydrocarbures touche une corde sensible. Par surcroît, le gouvernement a choisi d’en faire un fourre-tout qui viendrait promulguer deux nouvelles lois et modifier en profondeur 21 lois et 5 règlements existants. Notre porte-parole en matière d’énergie, Chantal Soucy, a d’ailleurs dénoncé la hâte des libéraux qui ont limité à 4 jours les consultations publiques. Le gouvernement va trop vite et s’y prend mal », remarque le député.
L’empressement du gouvernement contraste avec l’ampleur de la refonte qu’il envisage. La Coalition Avenir Québec réclame que le projet de loi soit scindé en deux : l’un porterait spécifiquement sur la transition énergétique, afin de réduire la bureaucratie et d’atteindre les cibles de la Politique énergétique 2030; l’autre encadrerait l’industrie pétrolière et gazière.
« Même si le nouvel organisme Transition Énergétique Québec fait consensus, des questions importantes persistent quant à sa structure, sa composition et son fonctionnement. Même chose pour la loi-cadre sur les hydrocarbures : elle nécessite une analyse approfondie qui devra prendre en compte les représentations des municipalités et des citoyens », fait valoir André Lamontagne.
« Ce sujet m’interpelle et interpelle les citoyens et citoyennes de mon comté. Je suis à leur écoute, ce qui me nourrit dans mes échanges avec mes collègues du caucus. Nous en sommes au début du processus. La prochaine étape consistera en l’étude détaillée du projet de loi en commission parlementaire. À ce moment, nous chercherons à nous assurer, s’il y a lieu, que des modifications soient apportées. »