Entente définitive avec Bombardier: les Québécois n’en ont pas pour leur argent, déplore André Lamontagne


 Publié le 23 juin 2016

Dans le dossier Bombardier, le gouvernement de Philippe Couillard s’est assuré jusqu’à la toute fin que les contribuables québécois n’en aient pas pour leur argent, a regretté le porte-parole de la Coalition Avenir Québec en matière d’économie, André Lamontagne. Bien qu’il rappelle que la CAQ a toujours été en faveur d’une aide à Bombardier, M. Lamontagne ne peut que constater que les nombreux avertissements lancés par son parti ont été ignorés, puisque les libéraux ont été incapables de garantir un plancher d’emplois au Québec ainsi que le maintien chez nous d’activités importantes, comme les essais en vol de la C Series.

« D’après ce qu’on sait de l’entente, on ne fait pas mention de plancher d’emplois, de création d’emplois et on n’a toujours aucune garantie sur le maintien au Québec de plusieurs activités importantes de l’entreprise, comme les essais en vol à Mirabel. J’ai beau chercher, je ne trouve pas les conditions qui reflèteraient l’importance de l’investissement et du risque pour le Québec et les contribuables. Philippe Couillard ne peut pas réécrire l’histoire et laisser entendre que la CAQ était contre l’entente avec Bombardier. Au contraire, ce qu’on réclamait et que nous n’avons pas obtenu, c’est qu’on renégocie l’entente pour obtenir des garanties solides et concrètes au niveau de l’emploi, assurer la pérennité des activités liées aux avions C Series et protéger les contribuables. Or, le gouvernement libéral a échoué presque sur toute la ligne », a déclaré André Lamontagne.

Le député de Johnson a souligné que l’injection de l’aide gouvernementale a traîné pendant plusieurs mois. Ainsi, il aurait été tout à fait possible pour les libéraux de s’amender et chercher à optimiser leur investissement. Il a rappelé que récemment, on apprenait qu’en cas de succès de la C Series, Bombardier pourrait racheter la part du gouvernement avec un intérêt de 3 % ou 4 %. Le gouvernement serait alors obligé de la lui vendre et de se priver des profits éventuels. « Cette entente aurait pu combiner une grande rentabilité pour les contribuables à l’établissement d’un plancher d’emplois ambitieux. Mais à cause des libéraux, on n’aura ni rentabilité, ni plancher d’emplois. Quel manque d’ambition de la part d’un gouvernement usé », a déploré André Lamontagne.

Rappelons que la CAQ demande que le gouvernement fédéral investisse à son tour dans Bombardier, afin d’obtenir les garanties que le Québec n’a pas obtenues et soutenir l’industrie aéronautique québécoise, essentielle à l’économie du Québec et du Canada.

 

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