La CAQ demande la démission du ministre Jacques Daoust
Publié le 2 juin 2016
La Coalition Avenir Québec demande la démission immédiate de Jacques Daoust comme ministre du gouvernement Couillard, à la suite du rapport de la vérificatrice générale qui démontre hors de tout doute qu’il a personnellement autorisé la vente des actions d’Investissement Québec dans l’entreprise RONA en décembre 2014. Or, il avait affirmé le contraire aux journalistes de la colline parlementaire en février dernier. La CAQ s’oppose par ailleurs au retour de Sam Hamad au conseil des ministres, puisqu’en aucun temps le rapport ne blanchit le ministre déchu concernant ses relations douteuses avec Marc-Yvan Côté.
Le ministre actuel des Transports a menti aux Québécois sur son implication dans cette transaction, a accusé le leader parlementaire de la Coalition Avenir Québec, François Bonnardel. En effet, le député caquiste a rappelé qu’en conférence de presse le 3 février dernier, Jacques Daoust avait déclaré ne pas avoir été informé de la vente des actions, puisqu’il s’agissait d’une décision indépendante des membres du conseil d’administration d’Investissement Québec.
Pris complètement par surprise lors de la période des questions, Jacques Daoust a été laconique, indiquant qu’il avait besoin de lire le rapport de la VG pour se souvenir s’il avait effectivement autorisé la vente des actions que détenait la société d’État dans RONA. « Il ne lui reste plus qu’une chose à faire : démissionner », a lancé François Bonnardel en point de presse, immédiatement après la période de questions à l’Assemblée nationale.
Sam Hamad n’est pas sorti du bois
Par ailleurs, le leader parlementaire de la CAQ a déclaré que Sam Hamad n’était pas sorti du bois, à la suite du dépôt du rapport de la Vérificatrice générale. « Sam Hamad et les apparatchiks libéraux ont festoyé trop vite dans les médias. Ce que la vérificatrice nous a dit ce matin, c’est que ce rapport est strictement administratif. Peut-être que le ministre est blanchi sur les processus que son ministère avait suivi, mais il ne l’est absolument pas pour ses activités douteuses en marge du processus administratif. Et ce sont ces activités – les petits déjeuners avec Marc-Yvan Côté et les informations qu’il transmettait à Premier Tech – qui l’ont disqualifié pour la fonction de ministre », a expliqué M. Bonnardel. Le député de Granby juge même que le rapport déposé ce matin soulève de nouvelles questions, comme la hausse inexpliquée de la valeur de la subvention.