Exploration pétrolière et gazière au Québec : Le virage vert de Philippe Couillard nuit à l’industrie


 Publié le 1 juin 2016

Il est temps pour Philippe Couillard de réaliser que ses paroles ont beaucoup plus de poids qu’il ne le pense. Alors que l’entreprise Squatex évalue que le sous-sol de la Mitis contiendrait plus de 52 millions de barils de pétrole, ce n’est pas demain la veille que les travaux d’exploration débuteront. Pour principale cause : les déclarations et l’ingérence du premier ministre qui, depuis décembre dernier, font fuir les investisseurs potentiels, locaux comme étrangers.

La porte-parole de la Coalition Avenir Québec en matière d’énergie, Chantal Soucy, a accueilli mercredi à l’Assemblée nationale le directeur de développement de Squatex, Mario Lévesque, qui a partagé avec la députée la difficulté pour son entreprise de trouver un seul partenaire financier, puisque la grande majorité du milieu pétrolier et gazier estime qu’investir au Québec est une aventure trop risquée.

« Selon les résultats d’études menées par l’entreprise au cours des dernières années, le sous-sol de la Mitis pourrait contenir jusqu’à 10 millions de barils de pétrole par kilomètre carré. C’est deux fois le potentiel évalué sur l’île d’Anticosti! La compagnie parle d’une des découvertes les plus importantes faites à ce jour. Elle est à l’étape de trouver du financement, mais elle se fait revirer de bord parce qu’elle est située au Québec, sous un gouvernement libéral, avec un premier ministre qui a la réputation d’être contre toute exploitation de pétrole sur le territoire. On voit les conséquences des gestes et des paroles du premier ministre : on nous fuit comme la peste », a regretté Chantal Soucy, lors de la période des questions.

Nonobstant le contexte mondial et le prix de l’énergie sur les marchés, la députée de Saint-Hyacinthe a demandé au ministre de l’Énergie de rassurer l’industrie, en déclarant haut et fort que le Québec est intéressé aux investissements pétroliers et gaziers. Pierre Arcand a refusé de le faire. « Ce n’est plus un secret pour personne que l’économie, ce n’est pas la passion de ce gouvernement. Il est contre Anticosti, contre Old Harry. À force de tourner en rond, les libéraux étourdissent le milieu des affaires. M. Arcand : vous êtes ministre des Ressources naturelles, pas un ministre délégué à l’Environnement. Il est temps pour vous de reprendre les commandes de votre ministère. Les entreprises cherchent du financement à l’international. Quand allez-vous enfin leur ouvrir les portes de notre économie? » a lancé Chantal Soucy.

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