Projet de loi contre Uber : La CAQ appelle les députés libéraux à la dissidence


 Publié le 27 mai 2016
 

Alors qu’un caucus d’urgence a été convoqué lundi par le PLQ dans un contexte de discorde importante entre les députés libéraux et le bureau du premier ministre Couillard, la Coalition Avenir Québec a appelé les élus du PLQ à la dissidence sur le projet de loi 100 visant à expulser l’entreprise Uber du Québec.

En marge d’une interpellation vendredi à l’Assemblée nationale, le leader de la CAQ, François Bonnardel, a dit déceler une certaine grogne au sein du caucus libéral depuis quelques semaines. Pour lui, le bureau du premier ministre ne laisse pas aux députés libéraux la liberté d’exercer leur travail parlementaire d’une façon qui leur permettrait de représenter les intérêts de leurs citoyens et même les positions prises par le Parti libéral du Québec lui-même.

« Quelque chose comme un mouvement de fronde est en train de se dessiner dans les rangs libéraux. Philippe Couillard ne pourra pas encore très longtemps cacher cette grogne. Il est isolé dans un coin, forcé de tenir une réunion d’urgence pour sauver les meubles et assurer que ses députés respecteront la ligne de parti. Je pense que c’est le moment pour les dissidents de se lever et d’accomplir leur travail parlementaire librement, comme on a commencé à le voir lors de l’audition de Dominique Savoie et de l’étude du projet de loi 97. La vision archaïque de ce gouvernement face à tout progrès technologique doit être dénoncée et j’en appelle au bon sens et au courage des députés libéraux », a déclaré le député de Granby.

Le porte-parole de la CAQ en matière de transports, Claude Surprenant, a rappelé que le projet de loi 100 est explicitement rédigé pour casser le modèle Uber. Le gouvernement Couillard ne fait pas seulement fi de l’économie de partage, il va à contre-courant des attentes du milieu économique et des membres de sa propre formation politique. « Lundi, tous les députés libéraux seront face à face à leur chef. C’est le moment de déballer tout ce qu’ils ont sur le cœur. Certains sont vexés, frustrés et il n’y a pas meilleur remède que l’honnêteté. Face à la dissidence, Philippe Couillard n’aura pas le choix que de procéder à un autre recul et d’encadrer Uber pour mieux le permettre », a soutenu le député de Groulx.

Par ailleurs, la CAQ a demandé que le rapport interministériel sur le dossier Uber soit rendu public et étudié par les 70 députés libéraux lors de leur caucus spécial de lundi.