Projet de loi contre Uber: Philippe Couillard étouffe la concurrence et bâillonne les jeunes libéraux


 Publié le 24 mai 2016
 

Le premier ministre Philippe Couillard choisit mal ses alliés, a fait savoir le chef de la Coalition Avenir Québec, François Legault, après avoir invité une nouvelle fois les libéraux à réécrire son projet de loi, comme le réclament les jeunes militants du Parti libéral. Le gouvernement libéral a de nouveau refusé d’entendre l’aile jeunesse de son propre parti, mardi, alors que la CAQ avait déposé une motion en ce sens.

Non seulement le projet de loi 100 ferme la porte à l’innovation et à la concurrence, mais il pénalise indirectement les consommateurs. Tel que formulé, il permettrait en effet au gouvernement de limiter le nombre de permis de taxi, ce qui a pour effet de maintenir les prix artificiellement élevés. Or, le chef de la CAQ a souligné que le Québec pourrait, comme d’autres états l’ont fait, avoir deux catégories de transport de personnes, sans nécessairement avoir à racheter les permis existants.

« Pour le gouvernement libéral et le Parti québécois, encadrer Uber oblige le rachat des permis de taxis. C’est complètement faux. Pourquoi un permis de taxi coûte-t-il si cher? Parce que le gouvernement limite le nombre de permis. Et qui paie indirectement le coût du permis? Le consommateur! Bien sûr, toutes les entreprises doivent payer leurs taxes et leurs impôts, mais les taxis pourraient très bien garder l’exclusivité pour les passagers qui hèlent un taxi sur la rue, comme c’est le cas à Toronto et à Edmonton », a expliqué François Legault.

Philippe Couillard envoie un bien mauvais message aux entrepreneurs : le Québec n’est pas ouvert à l’innovation. Le projet de loi 100 est la démonstration parfaite que deux vieux partis politiques se renvoient constamment la balle au Québec depuis des décennies, a conclu François Legault.