Qualité du français des futurs enseignants : Les libéraux refusent de rehausser les exigences
Publié le 26 avril 2016
La ministre de l’Enseignement supérieur, Hélène David, s’est totalement opposée à l’idée de rehausser les exigences à l’entrée du baccalauréat en enseignement afin que nos futurs professeurs soient mieux sélectionnés, formés et accompagnés. Lors de la période des questions à l’Assemblée nationale, elle a rejeté du revers de la main la proposition du porte-parole de la Coalition Avenir Québec en matière d’éducation, Jean-François Roberge, de rehausser les exigences envers les futurs enseignants.
La qualité du français est une problématique croissante, alors qu’un jeune sur quatre échoue à son examen de français écrit de secondaire 5. Selon Jean-François Roberge, si l’on souhaite valoriser davantage notre langue, il faut d’abord s’attarder à la formation de nos enseignants, puisque c’est par eux que se transmet la maîtrise du français.
« À la CAQ, l’éducation et la maîtrise de la langue sont des priorités. Contrairement aux libéraux, on souhaite valoriser la profession enseignante. Oui, les enseignants se dévouent, mais ils ont besoin d’être mieux épaulés. Ils sont au réseau de l’éducation ce que sont les médecins au réseau de santé. Le ministre nous dit qu’il faut resserrer les critères de l’examen de français en fin de baccalauréat en enseignement. Ce n’est pas suffisant. Si on est pour être exigeants avec nos futurs enseignants, pourquoi le faire à la fin du baccalauréat, alors que c’est si simple de le faire à l’entrée du baccalauréat? Malheureusement, la ministre tient à admettre dans les facultés d’éducation des étudiants qui ne pourront pas réussir l’examen final », a déclaré le député de Chambly.
Le caquiste a précisé que pour les ingénieurs, les médecins, les avocats ou les pharmaciens, des critères spécifiques sont réclamés dès l’inscription au baccalauréat. Jean-François Roberge a tenté de savoir les raisons pour lesquelles les enseignants échappent à la règle. « La langue française n’est pas seulement une façon de communiquer. Elle fait partie intégrante de notre culture, elle définit ce que l’on est comme peuple. Malheureusement, à chaque fois qu’il est question de langue ou d’identité, le gouvernement est mal à l’aise et incapable de prendre une position ferme », a déploré M. Roberge.