Prématernelle 4 ans universelle : Philippe Couillard refuse de s’engager


 Publié le 26 avril 2016

Malgré le consensus qui règne concernant la prématernelle dès l’âge de 4 ans, le premier ministre Philippe Couillard a refusé la main tendue par le chef de la Coalition Avenir Québec, François Legault, qui souhaite instaurer sur cinq ans la prématernelle 4 ans à tous les enfants, dans toutes les écoles du Québec. Le premier ministre a préféré parler de « priorisation » des investissements.

Le chef caquiste a fait savoir que les enfants avec des difficultés d’apprentissage sont pris en charge trop tard par le système. Résultat : chaque année, 12 000 de nos jeunes décrochent de l’école sans avoir obtenu de diplôme. Toutes proportions gardées, c’est deux fois plus qu’en Ontario, a déploré François Legault.

« Tous les experts le disent : pour réduire le décrochage, il faut agir tôt. Tous les enfants devraient être évalués dès l’âge de 4 ans et des services éducatifs devraient commencer à être donnés immédiatement, en particulier aux enfants avec des difficultés d’apprentissage. En Ontario, aux États-Unis, en Europe, la majorité des enfants commencent l’école à 4 ans. Le Québec est en retard. Les acteurs du milieu de l’éducation et les parents attendent du leadership, de l’ambition et des mesures fortes de la part du premier ministre. Il doit s’engager à offrir la prématernelle 4 ans dans toutes les écoles du Québec, au cours des 5 prochaines années », a exigé le député de L’Assomption.

François Legault a rappelé que depuis l’arrivée au pouvoir de Philippe Couillard, l’éducation est le grand oublié de ce gouvernement. Or, lorsqu’il est question d’éducation, le premier réflexe du premier ministre ne devrait pas être celui d’hésiter. « Il est au pouvoir depuis 2 ans, il devrait avoir une idée de ce qu’il veut faire en éducation! Le Québec n’a pas les moyens de ne pas investir en éducation. Il faut mener une guerre sans merci contre le décrochage scolaire et la prématernelle 4 ans, c’est la meilleure façon de donner à tous nos jeunes la possibilité de réussir et d’aller au bout de leur potentiel. C’est une question de choix! C’est son choix! » a conclu le chef de la CAQ.