Talonné par François Legault, Philippe Couillard admet finalement l’imprudence de Sam Hamad
Publié le 6 avril 2016
Après de nombreuses questions en chambre de la CAQ, le premier ministre du Québec, Philippe Couillard, a finalement admis, en réponse au chef de la Coalition Avenir Québec, François Legault, que Sam Hamad aurait dû être plus prudent au sujet des subventions à Premier Tech.
Philippe Couillard s’est toutefois retenu de dire s’il aurait personnellement refusé une demande de Marc-Yvan Côté pour faire le suivi sur une subvention d’une entreprise, a constaté le chef de la Coalition Avenir Québec, François Legault. Rappelons que M. Côté a été banni à vie par le Parti libéral du Canada en 2005 pour financement illégal d’un parti politique.
« Je comprends que le député de Louis Hébert est un ami du premier ministre, qu’il a co-présidé sa campagne au leadership. Je comprends également que le premier ministre vit des moments difficiles, mais c’est dans ces moments qu’on voit le leadership d’un dirigeant. Hier, j’ai demandé au premier ministre de reconnaître au moins que son député avait manqué de jugement. Il a refusé, prétextant qu’il fallait attendre les résultats de l’enquête du Commissaire à l’éthique. C’est une opinion que ne partagent pas ses collègues, notamment son député de Laurier-Dorion qui lui dit que Sam Hamad aurait dû être plus prudent et garder ses distances de Marc-Yvan Côté. Je constate maintenant que le premier ministre admet au moins que Sam Hamad était imprudent. J’espère que pour la suite des choses il lui enlèvera son salaire et ses avantages de ministre » a déclaré François Legault.
Le chef de la CAQ a ajouté que Philippe Couillard ne pourra pas garder Sam Hamad en poste indéfiniment, d’autant plus que le député de Louis-Hébert a reconnu de son propre aveu avoir fait les suivis pour que le dossier avance, à la demande de Marc-Yvan Côté.