Retrait de Sam Hamad : Un autre aveu d’échec d’un gouvernement qui a fait son temps


 Publié le 2 avril 2016

Le retrait du président du Conseil du trésor, Sam Hamad, du Conseil des ministres, n’est pas banal. Pour le leader parlementaire de la Coalition Avenir Québec, François Bonnardel, le fait que le premier ministre ait réitéré sa confiance envers son ministre déchu avant même de connaître les résultats de l’enquête à son endroit est une erreur.

Ce départ est une autre démonstration prouvant que le monopole libéral a fait son temps. Il est de plus en plus évident que les Québécois se trouvent pris avec un gouvernement qui vieillit prématurément, a fait savoir François Bonnardel. « Philippe Couillard vient de briser ce qui était fort probablement sa plus grande promesse électorale : la fin du temps des scandales liés au Parti libéral et des remises en question sur la place publique de l’intégrité des membres de son équipe. Pire, Philippe Couillard innove : à ma connaissance, c’est la première fois qu’un premier ministre réitère sa confiance envers un ministre… mais lui retire son ministère! Comme tous les Québécois, il ne peut plus lui faire confiance tant que les résultats de l’enquête du commissaire à l’éthique ne sont pas connus », a réagi François Bonnardel.

Le député de Granby a ajouté que compte tenu de l’ampleur des révélations de l’émission Enquête, le Parti libéral du Québec devrait mettre en fiducie les sommes amassées par Marc-Yvan Côté pour son compte. Sam Hamad doit également être exclu du caucus libéral le temps de l’enquête. Il a rappelé que pas plus tard que la semaine dernière, Philippe Couillard a déclaré à l’Assemblée nationale que les pratiques de son parti sont « exemplaires ». Or, les échanges de courriels dévoilés par Radio-Canada nous laissent croire tout le contraire.

« Plus que jamais, après tout ce qu’a vécu le Parti libéral au cours des dernières semaines, il doit rembourser l’argent sale. Il y a trop de questions sans réponses, trop de doutes à dissiper. Le premier ministre doit prouver qu’il est un chef responsable. Ce nouvel ajustement à son conseil des ministres démontre à quel point ce gouvernement est usé », a conclu le leader parlementaire de la CAQ.