La CAQ demande à Philippe Couillard de retirer Sam Hamad du Conseil des ministres


 Publié le 31 mars 2016
 

À la suite des allégations graves diffusées par l’équipe Enquête de Radio-Canada, selon lesquelles le président du Conseil du trésor Sam Hamad aurait favorisé à titre de ministre une entreprise à laquelle était associée Marc-Yvan Côté, le porte-parole de la Coalition Avenir Québec pour le Conseil du trésor et député de La Peltrie, Éric Caire, a demandé au premier ministre Philippe Couillard de retirer immédiatement Sam Hamad du Conseil des ministres tant et aussi longtemps que toute la lumière n’aura pas été faite sur les liens entre les deux hommes et sur le processus ayant mené à une importante aide gouvernementale à l’entreprise Premier Tech.

« Les faits rapportés par Radio-Canada sont suffisamment graves et préoccupants pour exiger le retrait de Sam Hamad du Conseil des ministres. Le premier ministre doit faire preuve de leadership et donner l’exemple en matière d’intégrité. Les échanges de courriels révélés jeudi soir par Enquête démontrent une proximité extrêmement inquiétante entre un homme qui veut obtenir des subventions gouvernementales et un ministre qui lui a peu de temps après accordé les subventions demandées. De plus, entre 2008 et 2012, les dirigeants et administrateurs de Premier Tech ainsi que des membres de leur famille auraient versé plus de 20 000 $ au Parti libéral. Compte tenu du contexte actuel, le premier ministre ne peut laisser planer aucun doute sur l’intégrité de son gouvernement. L’enquête devra établir si nous sommes devant un cas de favoritisme ou de retour d’ascenseur de la part d’un ministre en poste. Pas plus tard qu’il y a deux semaines, l’UPAC a arrêté Marc-Yvan Côté et formellement accusé de corruption et de fraude envers le gouvernement. C’est le même Marc-Yvan Côté qui a été banni à vie du Parti libéral du Canada en 2005 à la suite du rapport Gomery, mais ça n’a pas empêché le Parti libéral du Québec de faire appel à ses services pour du financement jusqu’en 2012 », a réagi Éric Caire, en ajoutant qu’il exige une enquête du commissaire à l’éthique et du commissaire au lobbyisme de l’Assemblée nationale.

Le député de la CAQ a tenu à préciser que l’entreprise en question, Premier Tech, a reçu un préavis de blâme de la commission Charbonneau en avril 2015 pour avoir « participé à des stratagèmes de fausse facturation avec la firme Roche afin de contribuer à la campagne électorale » des libéraux.