La CAQ demande au Parti libéral du Québec de placer 1 million de dollars en fiducie


 Publié le 23 mars 2016

Alors que Philippe Couillard refuse toujours de rembourser l’argent sale qui aurait été amassé illégalement par son parti, le chef de la Coalition Avenir Québec, François Legault, a relevé que selon les documents déposés devant la commission Charbonneau, les dons recueillis par l’ancienne vice-première ministre libérale Nathalie Normandeau dans son comté de Bonaventure, de 2000 à 2011, s’élèvent à près d’un million de dollars. Cette somme, qui se trouverait encore dans les coffres ou dans les actifs du Parti libéral, doit être immédiatement remboursée ou minimalement placée en fiducie jusqu’à la fin du procès visant Nathalie Normandeau, a exigé François Legault.

« À elle seule, Mme Normandeau a amassé de 2000 à 2011 près d’un million de dollars, dont le trois quart, environ 750 000 $, vient de l’extérieur de son comté en Gaspésie. Ça en dit beaucoup! Le premier ministre ne peut pas se laver les mains des actions de son parti, de l’héritage libéral. Les Québécois n’acceptent pas que l’argent collecté illégalement par le Parti libéral entre 2000 et 2011 ne soit pas remboursé. Le chef libéral doit être responsable des erreurs de son parti », a déclaré M. Legault.

Le chef de la CAQ a indiqué que le procès de Nathalie Normandeau risque de durer 4 ans. Ainsi, la mise en place d’une fiducie permettra, dans un premier temps, de s’assurer que ce million de dollars collecté seulement par l’ex-vice-première ministre ne sera pas utilisé par les libéraux tant que son procès n’aura pas eu lieu. Il a également rappelé qu’avec les délais de prescription actuels, rien n’empêche le Parti libéral de faire une campagne électorale avec de l’argent sale.

Il faut que le DGE puisse remonter en arrière

Philippe Couillard ne peut plus nier l’existence d’un système de trafic d’influence au sein de son propre parti, a enchaîné la porte-parole de la CAQ en matière d’intégrité, Nathalie Roy. Elle a exigé à nouveau du gouvernement une prolongation du délai de prescription afin de permettre au Directeur des élections de poursuivre les partis politiques pour leurs infractions commises pendant toute la période étudiée par la commission Charbonneau, soit de 1996 à 2011.

« C’est maintenant que les Québécois veulent le remboursement de cet argent, mais comme la loi actuelle nous empêche de remonter plus de 5 ans en arrière, faites le calcul : jamais on ne reverra la couleur de cet argent, ce qui fait bien l’affaire du gouvernement. Pourtant le gouvernement a fixé à 20 ans le délai pour les entrepreneurs en construction qui ont participé à la corruption. Il ne peut y avoir deux justices, deux poids, deux mesures», a déploré la députée de Montarville.

 

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