Élection partielle : Hélène Girard met au défi son adversaire libérale de se prononcer sur la hausse des seuils d’immigration
Publié le 14 mars 2016
Comme le premier ministre a l’intention de hausser les seuils d’immigration avant même que se tiennent des consultations, la candidate de la Coalition Avenir Québec dans Chicoutimi, Hélène Girard, met au défi son adversaire libérale, Francyne T. Gobeil, de se prononcer publiquement sur cette idée qui ferait passer le nombre d’immigrants que le Québec accueille chaque année de 50 000 à 60 000, sans pour autant rendre obligatoire les cours d’intégration et de francisation auprès des nouveaux arrivants.
De passage à Chicoutimi pour faire campagne auprès d’Hélène Girard, la députée de Montarville, Nathalie Roy, doute fortement que Mme Gobeil soit à l’aise avec cette décision d’ajouter unilatéralement 10 000 immigrants par année, surtout si l’on se fie à la faible capacité du gouvernement à assurer leur intégration et leur francisation. « Les problèmes d’intégration des immigrants au Québec ne sont pas un mythe : en 2014, 41 % des néo-Québécois ne connaissaient pas le français à leur arrivée et pire encore, 71 % d’entre eux n’ont pas suivi de formation en français. De plus, 80 % de tous les immigrants qui arrivent au Québec n’ont pas suivi le cours de connaissance des valeurs québécoises, qui existe pourtant. La CAQ désire rendre ces cours obligatoires pour les immigrants », a-t-elle rappelé.
« Aujourd’hui, la population de Chicoutimi a le droit de savoir que pense réellement Francyne T. Gobeil de la hausse de 10 000 immigrants par année. Les électeurs ne sont pas dupes, ils ne tomberont pas aussi facilement dans le piège libéral : improviser sur des enjeux aussi sensibles, tout en taxant d’intolérants ceux qui osent poser des questions légitimes, sérieuses et nécessaires sur l’arrivée de 10 000 personnes de plus en sol québécois. C’est simple : on ne peut pas augmenter les seuils d’immigration sans que les cours de français et de connaissance des valeurs communes québécoises soient rendus obligatoires », a déclaré Hélène Girard, tout en invitant au passage son adversaire péquiste à se prononcer également.
« Dans les prochaines heures, on saura si Francyne T. Gobeil aura le courage de dire ce qu’elle pense ou si elle suivra sans broncher la ligne de parti dictée par Philippe Couillard, qui refuse de rendre ces cours obligatoires. Chicoutimi mérite une députée vocale, qui représentera fièrement les opinions de ses électeurs à Québec et non pas une députée qui représentera à Chicoutimi les opinions dictées par le bureau du premier ministre à Québec » a conclu Hélène Girard.