Nouveau ministre, même cassette


 Publié le 17 février 2016
 

Le nouveau ministre de l’Éducation, Pierre Moreau, n’a pas l’intention de lutter contre l’analphabétisme ni même de renforcer la persévérance scolaire auprès de nos jeunes, déplore le député de Chambly, Jean-François Roberge.

Avec 53 % de la population québécoise analphabète ou analphabète fonctionnelle, il s’agit d’une crise nationale, souligne-t-il. Malgré ce triste constat, le ministre Moreau a trouvé le moyen de justifier l’abolition du programme Réunir Réussir et les nombreuses coupes dans les écoles, notamment dans les achats de livres et dans les postes de professionnels.

« Au Québec, en 2003, on comptait 49 % de gens qui étaient analphabètes ou analphabètes fonctionnels. Aujourd’hui, c’est 53 %. Devant un tel constat, le gouvernement devrait tout mettre en œuvre pour accompagner les jeunes qui ont des difficultés, mais il fait exactement le contraire. L’an dernier, le gouvernement nous a dit qu’on devait faire des sacrifices. La vérité, c’est qu’il a fait des sacrifiés : nos jeunes », déplore le député caquiste.

Jean-François Roberge a poursuivi en mentionnant qu’il est inacceptable que nos programmes de réussite scolaire doivent se tourner vers des donateurs privés pour tenter de poursuivre leurs activités. Il est temps d’investir adéquatement en éducation afin d’assurer le succès de tous nos élèves, a martelé M. Roberge.

« La dernière fois que le gouvernement nous a parlé de chiffres, il nous a promis un réinvestissement de 20 millions. Sur le terrain, quand on parle avec des directions et des professeurs, on nous confirme que l’argent n’est toujours pas au rendez-vous. Quand le gouvernement va-t-il poser les gestes qui s’imposent? » a tenté de savoir Jean-François Roberge lors de la période de questions à l’Assemblée nationale.

Bombardier: Une nouvelle entente pour protéger les contribuables et les emplois, réclame la CAQ


 Publié le 17 février 2016
 

À la suite de la triste nouvelle relayée mercredi matin, au sujet de la perte de 2 400 emplois au Québec d’ici deux ans chez Bombardier, le premier ministre Philippe Couillard se retrouve au pied du mur. Selon François Legault, il n’a pas d’autre choix que de renégocier l’entente avec le fleuron québécois afin d’obtenir des garanties solides et concrètes sur les actifs, les emplois et le maintien du siège social au Québec.

Lors de la période des questions, François Legault, a indiqué que l’annonce de Bombardier est la démonstration parfaite que le projet d’entente signé par le gouvernement libéral a été mal négocié. Il n’est toutefois pas trop tard, a précisé le leader caquiste, puisque l’investissement de 1 milliard 300 millions n’est toujours pas déboursé. Il a pressé Philippe Couillard d’agir au plus vite pour le bien-être de notre économie, mais aussi de celui des 2 400 travailleurs québécois de Bombardier et leurs familles. Par pur entêtement, il a fermé la porte à tout gain pour tous les Québécois, a regretté M. Legault.

« Dès l’annonce de cette entente, j’ai dit au premier ministre que le projet d’entente comportait 2 problèmes. D’abord, il n’y a pas de garanties sur l’ensemble des actifs de Bombardier, puis il n’y a pas de garanties sur l’ensemble des emplois au Québec et sur le maintien du siège social de Bombardier au Québec. Tous les partis politiques à l’Assemblée nationale croient qu’il faut sauver Bombardier, mais c’est au gouvernement que revient la responsabilité d’obtenir la meilleure entente possible pour les contribuables et pour sauvegarder les emplois au Québec. Le ministre des Transports a reconnu lui-même, la semaine dernière, qu’il aurait une décision à prendre le 31 mars, si le gouvernement fédéral n’investissait pas. Le premier ministre doit arrêter de répéter sa cassette. Il n’est pas trop tard pour qu’il corrige son erreur », a insisté François Legault au Salon bleu.

Le chef de la CAQ a invité Philippe Couillard à choisir les bons combats économiques. Il lui apparaît évident qu’un investissement de 1,3 milliard de dollars dans une compagnie qui, en retour, supprime 2 400 emplois au Québec est un signe inquiétant. « Il ne faut pas être un spécialiste pour comprendre qu’il y a quelque chose qui ne va pas! Le premier ministre doit arrêter d’être obsédé par sa bataille contre l’exploration d’Anticosti et s’occuper de Bombardier », a martelé François Legault.

Anticosti : Les libéraux rejettent une motion de la CAQ


 Publié le 17 février 2016
 

Ce n’est pas tous les jours que l’on voit un gouvernement rejeter une motion lui demandant de respecter ses propres engagements contractuels. Pourtant, c’est exactement ce qui s’est produit mercredi, alors que de nombreux députés libéraux ont littéralement renié leurs convictions pour sauver la face du premier ministre, a déploré la députée de Saint-Hyacinthe, Chantal Soucy.

La députée caquiste trouve la situation d’autant plus aberrante qu’encore hier, Philippe Couillard affirmait avoir la ferme intention d’honorer sa part du contrat avec les entreprises pétrolières.

« Le gouvernement s’enfonce de plus en plus dans un sable mouvant sans fin. Ce matin encore, on apprenait que Marcel Dutil, un ancien libéral notoire et surtout le propriétaire d’une importante pourvoirie sur l’île d’Anticosti, dénonce la position insensée et radicale du premier ministre. Selon lui, il est tout à fait possible de procéder à trois forages sans menacer le territoire et l’environnement de l’île. Pendant ce temps, nous avons un premier ministre qui renie ses engagements et qui refuse d’aller jusqu’au bout de l’exploration des hydrocarbures sur Anticosti », a déclaré Chantal Soucy, instigatrice de la motion.

David Heurtel, numéro deux du gouvernement Couillard?

« Aujourd’hui, nous avons compris exactement quel ministre a le plus de poids au sein du nouveau Parti libéral du Québec. Je dis bien nouveau Parti libéral, puisque depuis décembre dernier, il est méconnaissable. Encore récemment, tout le monde pensait que le ministre de l’Environnement, David Heurtel, était sur le point de perdre son ministère. Or, ce qu’on a vu lors du vote de cet après-midi est plutôt une démonstration qu’il est devenu un poids lourd du cabinet de Philippe Couillard, possiblement son nouveau bras droit », s’est étonnée la députée, constatant que M. Heurtel, lui, n’a pas eu à piler sur son orgueil lors du vote de cet après-midi.

La députée de Saint-Hyacinthe a conclu en rappelant que la création de richesse au Québec devrait être la principale obsession du gouvernement Couillard, non pas déchirer un contrat, négocié et signé en bonne et due forme, dont les travaux pourraient générer des revenus majeurs pour le Québec au cours des prochaines années.

Rappelons que la CAQ souhaite que Pétrolia poursuive ses travaux exploratoires sur l’île d’Anticosti afin de connaître le potentiel qui se trouve à cet endroit.

« On a mis 115 millions de dollars des Québécois jusqu’à maintenant dans ce projet. Est-ce qu’on peut minimalement aller au bout de cette exploration avant de prendre une décision finale? On a 3 puits à faire sur l’île d’Anticosti. On va avoir une empreinte de 0,06% sur le territoire d’Anticosti. Pourquoi ne pas enrichir plus fortement les Québécois si l’occasion est bonne et sensée? », s’est questionné François Bonnardel, la semaine dernière.