Exploration sur l’île d’Anticosti: Le gouvernement libéral incapable de chiffrer les pénalités en cas d’une rupture du contrat
Publié le 16 février 2016
Plus les jours passent, plus les contradictions du premier ministre Philippe Couillard deviennent frappantes dans le dossier de l’exploration du potentiel pétrolier de l’île d’Anticosti, a déclaré le chef de la Coalition Avenir Québec et député de L’Assomption, François Legault. Lors de la période des questions, la Coalition Avenir Québec a pressé le gouvernement de dévoiler des avis juridiques et le montant des pénalités que les contribuables québécois devront débourser en cas de rupture de contrat.
Alors qu’il soutient depuis plusieurs semaines n’avoir jamais souhaité l’exploration sur Anticosti, le chef de la CAQ a rappelé qu’en février 2014, Philippe Couillard se disait bien au fait de la fracturation hydraulique et même ouvert à une exploitation future. Il est grand temps que Philippe Couillard reconnaisse que ses récentes déclarations sur le projet sont une erreur qui risque malheureusement de coûter très cher aux Québécois.
« Dans le dossier d’Anticosti, le PM n’a pas toujours été aussi radical. Le chef du Parti libéral affirmait en février 2014 qu’il ne critiquait pas l’exploitation éventuelle du pétrole et que l’État avait adopté un règlement pour permettre la fracturation hydraulique à Anticosti. Depuis son passage à Paris, les propos du premier ministre dégoulinent de contradictions avec ses déclarations passées. Le premier ministre ne semble pas comprendre qu’un contrat signé entre une entreprise et le gouvernement du Québec doit être respecté. Avec ces nouvelles déclarations, les Québécois risquent de payer des pénalités de plusieurs millions de dollars. Ils n’ont pas à payer pour le péché d’orgueil du premier ministre », a mentionné François Legault.
Puisque Philippe Couillard compte mettre fin à l’entente liant le gouvernement du Québec à l’entreprise Pétrolia, la porte-parole de la Coalition Avenir Québec en matière d’énergie et députée de Saint-Hyacinthe, Chantal Soucy, a exigé la publication des avis juridiques détaillant le coût des pénalités que les Québécois devront payer en cas de rupture de contrat. Au Salon bleu, le ministre de l’Énergie, Pierre Arcand, a été incapable de fournir la moindre estimation, a vivement dénoncé Mme Soucy.
« Le spectacle a assez duré. L’heure est venue pour le gouvernement de mettre fin à l’incertitude qui plane depuis trop longtemps. Vous n’avez dévoilé aucune estimation, aucun avis juridique, aucune idée de combien les Québécois vont payer si vous mettez fin à l’entente. C’est irresponsable! Le ministre a des comptes à rendre. Il a le devoir de donner cette information aux contribuables québécois, de leur dire combien ça va leur couter si personne ne s’oppose aux obsessions du premier ministre! » a insisté la députée caquiste.