Augmentation des accidents et des décès dans le réseau de la santé. La CAQ inquiète pour les aînés
Publié le 11 janvier 2016
Alors que le ministre de la Santé ne sait toujours pas comment expliquer la hausse inquiétante du nombre d’accidents et de décès dans le réseau de la santé, le porte-parole de la Coalition Avenir Québec en matière de santé et député de Lévis, François Paradis, appelle Gaétan Barrette à sortir de son mutisme et à agir avec plus d’énergie, d’autant plus que le vieillissement de la population risque d’apporter son lot de défis dans les années à venir, notamment concernant la sécurité des aînés.
D’après le rapport 2014-2015 du Registre national des incidents et des accidents survenus lors de la prestation des soins de santé, 71 % de tous les événements touchent des personnes âgées de 65 ans et plus et près de 84 % des 141 000 chutes déclarées dans le réseau de la santé sont survenues auprès d’eux. Pour François Paradis, ces chiffres donnent froid dans le dos et méritent qu’on s’y attarde sérieusement.
« On parle de milliers d’aînés victimes d’accidents, qui laissent des séquelles physiques et psychologiques importantes. Ces résultats démontrent une tendance qu’il faut inverser et que si rien n’est fait, les décès et accidents graves ne cesseront d’augmenter chaque année. Il faut rappeler que la population des personnes âgées de 65 ans et plus devrait augmenter de 80 % entre 2011 et 2031 et dépasser en nombre les 2,2 millions pour représenter plus du quart de la population. Cette réalité oblige le ministre à agir au plus vite, pour le bien et la sécurité de nos aînés », indique François Paradis.
En plus de représenter de véritables drames humains, ces nombreuses chutes exercent une forte pression sur le système de soins de santé, constate le député de Lévis. Elles se traduisent pour la grande majorité d’entre elles par une augmentation des consultations médicales et des hospitalisations parfois nécessaires, ou encore des services dispensés en cas de perte d’autonomie pouvant aller jusqu’à l’hébergement en établissement institutionnel.
« Les vacances sont terminées, le ministre doit s’activer et mettre un terme à ces dérapages, quels qu’ils soient. Je l’appelle à rendre publiques sans plus tarder les mesures qu’il compte prendre pour corriger la situation », lance François Paradis, invitant le ministère de la Santé et des Services sociaux à être plus proactif et de dresser un portrait juste et complet de la problématique.