Innovation en cancérologie


 Publié le 15 janvier 2019

La ministre de la Santé et des Services sociaux, madame Danielle McCann, annonce que les enfants et les jeunes adultes (3 à 25 ans) atteints de leucémie aiguë lymphoblastique (LAL) qui n’ont pas répondu aux traitements standards et ayant rechuté après avoir subi une greffe de moelle osseuse pourront bientôt se prévaloir d’une nouvelle thérapie, le KymriahMC (Tisagenlecleucel), développée par la compagnie Novartis.

« L’ajout de la thérapie CAR T-cell constitue une innovation importante dans les soins offerts aux personnes atteintes de cancer et le Québec joue un rôle de leader dans le développement de ce mode de traitement. J’invite la compagnie Novartis à poursuivre ses négociations avec nous et nos partenaires canadiens afin que nous puissions recourir à cette thérapie à plus grande échelle, de manière encore plus efficiente pour l’ensemble du réseau de la santé et des services sociaux. », a annoncé Danielle McCann, ministre de la Santé et des Services sociaux.

Il s’agit d’un nouveau type de thérapie par lymphocytes T porteurs de récepteurs antigéniques chimériques (CAR T-cell). L’autorisation accordée à cette thérapie fait suite à un avis favorable formulé par l’Institut national d’excellence en santé et en services sociaux (INESSS) et diffusé aujourd’hui. Elle sera en vigueur dès qu’une entente avec le fabricant sera conclue, ce qui pourrait être finalisé dans les prochaines semaines.

Une autre indication de traitement du KymriahMC a fait l’objet d’un avis de l’INESSS. Les adultes atteints du lymphome diffus à grandes cellules B (LDGCB) qui ne répondent pas aux traitements usuels pourraient éventuellement bénéficier de ce mode de traitement, mais comme l’incertitude entourant la valeur thérapeutique est plus grande que dans le cas de la LAL, une autorisation à cet égard demeure conditionnelle à ce que certaines recommandations de l’INESSS soient respectées, soit la poursuite des négociations avec le fabricant afin d’en atténuer le fardeau économique pour la société, la poursuite de l’évaluation de la valeur thérapeutique en contexte réel de soins et l’instauration d’un statut temporaire au remboursement sur un horizon de trois ans jusqu’à ce que des données plus robustes soient disponibles.

Faits saillants :

Cette thérapie immunocellulaire consiste à prélever des cellules (lymphocytes T) du patient et à les envoyer dans un laboratoire spécialisé opéré par le fabricant aux États-Unis, où elles sont ensuite modifiées génétiquement pour reconnaître, combattre et tuer les cellules cancéreuses. Les cellules modifiées sont ensuite retournées au Québec pour être réadministrées au patient.

Actuellement, seules certaines installations canadiennes sont ciblées pour offrir cette thérapie, compte tenu des procédures d’assurance qualité complexes qui doivent être mises en place pour assurer la manipulation sécuritaire des cellules à toutes les étapes. Le Québec détient une expertise dans le domaine, deux centres ayant participé au projet de recherche qui a permis de valider l’efficacité du KymriahMC.