Enquête policière visant Pierre Paradis : Philippe Couillard doit rendre des comptes sur les agissements de son cabinet


 Publié le 27 janvier 2017

« Philippe Couillard a des comptes à rendre aux Québécois. Son cabinet aurait laissé circuler le prétexte d’une commotion cérébrale pour expliquer le mercredi 25 janvier le retrait de Pierre Paradis du conseil des ministres, alors qu’il aurait su depuis le jeudi 19 janvier qu’une plainte avait été formulée contre le ministre Pierre Paradis. Sommes-nous devant une tentative de camouflage ? Qui a voulu camoufler la vérité ? » s’est interrogée la porte-parole de la Coalition Avenir Québec en matière d’intégrité, Nathalie Roy, en réaction à l’enquête policière visant Pierre Paradis.

D’après les informations véhiculées par plusieurs médias, le directeur de cabinet de Philippe Couillard, Jean-Louis Dufresne, aurait été averti pour la toute première fois des allégations visant Pierre Paradis le jeudi 19 janvier dernier. Il aurait même reçu une lettre de la présumée victime le mardi 24 janvier. Or, jamais M. Dufresne ou le bureau du premier ministre ne sont intervenus pour réfuter les explications fournies aux journalistes par le cabinet de M. Paradis. « Il faut se le dire : l’entourage de M. Couillard s’accommodait très bien du fait que les médias rapportaient qu’une chute de cheval expliquait le départ de M. Paradis. N’eut été des questions répétées de certains journalistes auprès de son bureau, je ne suis pas certaine qu’on aurait appris les véritables circonstances entourant le retrait de M. Paradis », a poursuivi la députée de Montarville.

De son côté, le porte-parole de la CAQ en matière de justice, Simon Jolin-Barrette, a poursuivi en indiquant que quoi qu’il arrive, Philippe Couillard devra fournir des réponses concrètes et convaincantes, parce que rien n’explique le fait que son cabinet ait laissé circuler la théorie de la chute de cheval comme étant la raison du retrait de M. Paradis. « Si Philippe Couillard n’a pas été informé de la plainte visant M. Paradis dès le 19 janvier, acceptera-t-il le fait que son chef de cabinet a laissé circuler une information erronée pendant plusieurs heures ? La culture du secret au sein du gouvernement libéral doit cesser une fois pour toutes », a déclaré le député de Borduas.

Concernant l’enquête, la CAQ rappelle que tous ont droit à la présomption d’innocence. « Mais les informations que nous recevons sont inquiétantes. Il faut donc laisser la police faire son enquête pour le moment », a conclu M. Jolin-Barrette.