Philippe Couillard doit fermer la porte à double tour à un retour de Sam Hamad


 Publié le 10 janvier 2017

« Je ne peux pas croire que Philippe Couillard jongle encore avec la possibilité de réintégrer Sam Hamad au Conseil des ministres. Que l’idée lui trotte toujours dans la tête, ça me dépasse ! » a réagi le porte-parole de la Coalition Avenir Québec pour la région de la Capitale-Nationale, Éric Caire, à la suite du dévoilement d’un sondage interne du Parti libéral, qui demande à ses propres membres de se prononcer sur l’éthique du député de Louis-Hébert.

Pour Éric Caire, ce sondage ne fait que démontrer l’extrême faiblesse du caucus libéral de la région de Québec. « Dans la population, le dossier est tranché : Sam Hamad n’a plus la légitimité ni le jugement requis pour occuper un tel poste. Le problème, c’est qu’il n’y a personne qui soit capable de le remplacer. La triste performance de François Blais comme ministre de la Capitale-Nationale démontre bien le manque de profondeur du PLQ dans la région. J’ai bien peur que les gens de Québec devront se passer d’un ministre efficace d’ici 2018 », a déploré le caquiste.

« Il est évident que Philippe Couillard n’a plus aucun sens de leadership. Il est tellement désespéré qu’il est rendu à laisser ses membres décider pour lui de la composition de son Conseil des ministres. Qui gouverne au Québec au juste ? Une chose est sûre : quand un parti politique se sent obligé de sonder ses propres sympathisants sur l’éthique de ses joueurs clés, c’est qu’il y a péril en la demeure », a lancé Éric Caire.

En retirant Sam Hamad de son poste de président du Conseil du trésor et ministre responsable de la Capitale-Nationale, en avril dernier, le premier ministre a, qu’il le veuille ou non, admis que les allégations pesant sur le député de Louis-Hébert étaient légitimes et jeter un discrédit sur tout son gouvernement, a ajouté le député de La Peltrie. « On parle d’un ministre, un ami personnel du premier ministre, qui a tissé des liens privilégiés hautement questionnables avec Marc-Yvan Côté, arrêté pour fraude envers le gouvernement et corruption par l’UPAC faut-il le rappeler, en plus de lui accorder une subvention pour son entreprise, Premier Tech. Les Québécois en ont assez de l’éthique élastique des libéraux. Sam Hamad doit dire adieu à toute chance de réintégrer le Conseil des ministres. À Philippe Couillard d’assumer ses responsabilités », a conclu Éric Caire.

Rappelons que le député de Louis-Hébert, Sam Hamad, a été sévèrement blâmé en fin d’année par le commissaire à l’éthique et à la déontologie et le commissaire au lobbyisme pour son implication dans le dossier de Premier Tech.