Est-ce que la culture québécoise est en danger dans l’univers numérique ?


 Publié le 3 juillet 2025

Notre culture, c’est notre identité, c’est qui nous sommes comme Québécois. Elle nous fait vivre de grandes émotions et nous fait rayonner sur la scène internationale. Grâce au travail de Mathieu Lacombe, ministre de la Culture et des Communications, ministre responsable de la Jeunesse et de la région de l’Outaouais, des pas importants ont été franchis pour permettre au Québec de préserver sa souveraineté culturelle, son identité et sa langue, en d’autres mots, sa culture. Ce travail nous permet aussi de nous assurer que notre jeunesse embarque dans ce mouvement car l’avenir leur appartient et cet avenir au Québec, on le chante ensemble, en français !

Rappelons-nous quelques chiffres issus de l’Observatoire de la langue française :

Un constat est clair : si nous voulons que la culture québécoise survive au XXIe siècle, qu’elle reste une culture qui touche au cœur les gens d’ici, alors il faut se mobiliser dès maintenant. Mais par où commencer? C’est pour répondre à cette question que Mathieu Lacombe a mandaté un comité d’experts afin de déterminer les meilleurs outils possibles pour préserver la souveraineté culturelle du Québec à l’ère du numérique. Leurs conclusions sont sans appel. Dans un rapport publié le 31 janvier 2024, ils recommandent au gouvernement québécois d’emboiter le pas au gouvernement fédéral (C-11 et C-18) et de lui aussi légiférer afin de garantir que les plateformes numériques mettent en avant les contenus francophones dans leurs opérations au Québec.

Un projet de loi historique

Le 21 mai dernier, Mathieu Lacombe dépose un projet de loi visant à insérer dans la Charte québécoise des droits et libertés du Québec, le droit pour tous les québécois d’avoir accès à des contenus culturels francophones. À ce droit, se joindra aussi une loi sur la découvrabilité des produits culturels francophones dans l’environnement numérique (Loi affirmant la souveraineté culturelle du Québec et édictant la Loi sur la découvrabilité des contenus culturels francophones dans l’environnement numérique.).

La culture québécoise doit prendre toute la place qui lui revient dans l’espace numérique. Des contenus francophones doivent naturellement faire partie de ce qui est proposé au public québécois.

Quatre grands aspects dans le projet de loi : 

  • Les Québécois et les Québécoises gagnent le droit d’avoir accès à leur culture.
  • Il y aura une obligation de visibilité, de promotion et de disponibilité des contenus culturels francophones pour les plateformes;
  • Si une entreprise ne peut pas se conformer à ses obligations, par exemple en raison de son modèle d’affaires, elle aura lors l’opportunité de conclure une entente de substitution avec le gouvernement, entente par laquelle l’entreprise et le gouvernement conviendront ensemble d’autres mesures à être posées par l‘entreprise pour que cette dernière se conforme tout de même aux objectifs de la loi.
  • Finalement, en plus de viser les services de visionnement en ligne de contenus audiovisuels et les services d’écoute de musique, de balados et de livres audios, nous incluons aussi dans cette loi les télévisions connectées. Nos diffuseurs nationaux, que ce soit Télé-Québec, Radio-Canada, TV5, mais aussi Crave et Illico doivent être accessibles facilement au grand public.

Le Québec à l’avant-garde de la francophonie numérique

En parallèle des travaux entourant ce projet de loi, le ministre de la Culture multiplie les actions auprès des instances internationales que sont l’UNESCO et l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) afin d’y construire une coalition d’États déterminés à agir pour défendre la culture au travers des bouleversement technologiques que nous traverserons. D’ailleurs, Mathieu Lacombe et son homologue, la ministre de la Culture française, Mme Rachida Dati, ont co-présidé un groupe de travail sur la découvrabilité. En février 2025, ils ont dévoilé ensemble la Stratégie France-Québec pour la diversité des contenus culturels dans l’environnement numérique.

Le 21 mai dernier et à l’invitation de M. Lacombe, 40 États et gouvernements membres de l’OIF, dont 20 ministres de la Culture, se sont réunis à Québec. Ensemble, ils ont signé la déclaration de Québec, qui énonce l’engagement des États et gouvernements francophones à mettre en œuvre des mesures qui incitent les acteurs du numérique, en particulier les plateformes, à poser des gestes en faveur d’une plus grande découvrabilité des contenus culturels en langue française.

Les 19 et 20 juin derniers, à l’occasion de la Xe Conférence des parties de la Convention de 2005 sur la diversité culturelle de l’UNESCO, le Québec était parmi les joueurs clefs d’une vaste coalition d’États voulant convaincre la communité internationale qu’en plus du travail à l’échelle nationale, il nous faudra également travailler ensemble sur des outils normatifs contraignants internationaux. C’est la même révolution technologique qui nous frappe tous. Que les 178 États membres de l’UNESCO aient non seulement reconnu que les États devront agir pour défendre leur culture dans l’univers numérique, mais qu’ils aient de plus déjà lancés des travaux pour y parvenir, démontre que le Québec a eu raison de se mobiliser et qu’il a un rôle à jouer sur la scène internationale lorsqu’il est question de langue et de culture.

Comme parti, nous utilisons tous les moyens à notre disposition pour nous doter d’un cadre législatif robuste et d’une action politique forte, ensemble capables de résister à la grande vague d’homogénéisation culturelle qui frappe actuellement la planète tout entière. Il en va de la survie de notre culture et donc de notre identité.

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