Travaux de déboisement arrêtés à Mascouche : Une victoire pour les citoyens, un aveu d’échec pour les libéraux, dit la CAQ
Publié le 9 décembre 2016
« Le gouvernement libéral devrait avoir honte aujourd’hui, c’est toute une gifle qu’il vient de recevoir, lui qui se cachait derrière la grève des juristes pour ne pas demander d’injonction. J’exige qu’il se mette immédiatement au travail afin de réellement défendre nos lois et assurer la protection des terres et des milieux humides et boisés sur le site de l’aéroport », a déclaré le député de Masson pour la Coalition Avenir Québec, Mathieu Lemay. Le député s’est également interrogé sur le recours possible à un briseur de grève par le gouvernement, alors que les services essentiels maintenus lors de la grève sont supposés inclure les injonctions.
« Je tiens à féliciter la Ville de Mascouche pour sa victoire d’aujourd’hui. Ce n’est certainement pas grâce au Parti libéral que les travaux de déboisement sont suspendus. Tout ce que le gouvernement libéral a fait jusqu’à présent a été un échec. Même s’il est à la dernière minute, il doit se réveiller. L’immobilisme a assez duré. Résultat : plus de 9 hectares de boisé ont déjà été abattus sur le territoire de Mascouche, sans que le ministre ne s’assure du respect de nos lois », a déclaré Mathieu Lemay, aussi porte-parole de la CAQ en matière d’environnement.
Pourquoi le gouvernement a-t-il eu recours à un briseur de grève ?
Le député de Masson a été surpris d’apprendre dans un communiqué des avocats et notaires de l’État québécois (LANEQ) que la ministre de la Justice, Stéphanie Vallée, aurait eu recours à un avocat du secteur privé, un briseur de grève, dans ce dossier. C’est une situation inacceptable, a souligné Mathieu Lemay, puisqu’une décision du Conseil des relations de travail, en octobre dernier, a statué que les injonctions sont considérées comme des services essentiels. « Qu’est-ce qui explique que le gouvernement doive passer par des briseurs de grève ? » s’est interrogé M. Lemay.
« Stéphanie Vallée a des explications à fournir. On apprend aujourd’hui que le gouvernement est incapable d’assurer les services essentiels par ses juristes en grève. C’est très préoccupant ! Les parties concernées doivent retourner en cour le 19 décembre prochain. Les libéraux doivent d’ici là mettre tous les outils en place pour monter une défense convenable face au promoteur. Ils n’ont aucune excuse. C’est leur chance de se racheter, de montrer que le gouvernement n’est pas un simple spectateur et qu’il est présent lorsque notre environnement est en danger », a conclu Mathieu Lemay.