Le gouvernement Couillard doit cesser de protéger Pietro Perrino, dit la CAQ


 Publié le 2 décembre 2016

Au lendemain du dévoilement de courriels accablants pour un proche de Philippe Couillard par son député de Borduas, le chef de la Coalition Avenir Québec, François Legault, a interpellé en chambre le gouvernement libéral pour savoir si le conseil des ministres avait effectué toutes les vérifications nécessaires sur Pietro Perrino avant de le nommer au prestigieux poste de secrétaire général associé du gouvernement Couillard. Simon Jolin-Barrette, pour sa part, a talonné la ministre de la Justice, Stéphanie Vallée, qui a été incapable de garantir que personne au gouvernement n’avait été informé de la possibilité que M. Perrino doive témoigner dans le procès avorté de Luigi Coretti.

Le chef de la CAQ a rappelé que son parti a dévoilé hier des courriels qui montrent que Pietro Perrino et Luigi Corretti se sont concertés sur les réponses qu’ils allaient fournir lors d’une enquête du Vérificateur général et que M. Perrino était incapable de démontrer à Investissement Québec que BCIA avait réellement des activités au Saguenay-Lac-Saint-Jean.

« Est-ce que le gouvernement libéral avait vérifié ces informations avant de nommer M. Perrino au ministère du Conseil exécutif ? », a demandé M. Legault, sans obtenir de réponse.

Des questions entourant l’abandon des procédures dans le procès Corretti

De son côté, le porte-parole en justice pour la CAQ a rappelé que le procès Corretti a avorté la semaine dernière sans même que les procureurs du Directeur des poursuites criminelles et pénales n’aient tenté de plaider contre la requête pour délais déraisonnables, ce qui est inhabituel.

  1. Jolin-Barrette a tenté de savoir pourquoi et d’obtenir la garantie de la ministre Vallée que personne au gouvernement n’était au courant du fait que Pietro Perrino et d’autres influents libéraux allaient être appelés à répondre aux questions des avocats de Luigi Corretti, lors du procès. « Peut-elle nous garantir que ce n’est pas la raison pour laquelle le DPCP a baissé les bras ? », s’est interrogé le député de Borduas, sans obtenir de réponse, lui non plus.