Affaire BCIA : Des courriels accablants pour un proche de Philippe Couillard


 Publié le 1 décembre 2016

Le député de Borduas et porte-parole de la Coalition Avenir Québec en matière de justice, Simon Jolin-Barrette, a dévoilé jeudi une série de courriels accablants pour le secrétaire général associé du gouvernement de Philippe Couillard en lien avec l’affaire BCIA, dont le patron, Luigi Coretti, a vu les accusations contre lui tomber la semaine dernière.

Selon les courriels dévoilés par le député caquiste, on apprend notamment que :

–          Le versement d’une option de 0,4 % aurait été négocié entre M. Perrino et BCIA dans les semaines précédant la faillite de l’entreprise ;

–          Dans les jours suivants, BCIA a demandé à M. Perrino de faire des pressions auprès de Jacques Daoust, alors président d’Investissement Québec ;

–          M. Perrino et M. Coretti ont échangé des versions des réponses qu’ils allaient donner au Vérificateur général du Québec lors de son enquête sur le scandale des Fonds d’investissement économiques régionaux (FIERS) ;

–          M. Perrino était toujours incapable, un an après le dévoilement du scandale et des mois après le rapport du Vérificateur général, de démontrer à Investissement Québec que BCIA avait des activités au Saguenay, région pour laquelle le FIER dont il avait la responsabilité avait investi des sommes importantes.

Pour M. Jolin-Barrette, ces courriels démontrent « des activités hautement immorales de la part de M. Perrino qui sont incompatibles avec l’importance de la fonction qu’il occupe présentement ». La CAQ en a particulièrement contre la possibilité que M. Perrino se soit négocié le versement d’une somme substantielle au moment où il était très au fait que l’entreprise se dirigeait vers une faillite. Les échanges courriels montrent effectivement que M. Perrino était informé sur une base régulière de la situation financière de l’entreprise.

« Nous avions déjà demandé la démission de M. Perrino, parce que nous considérions que son rôle joué dans le scandale des FIERS était déjà trop grave pour qu’il puisse occuper cette fonction. Philippe Couillard a préféré maintenir sa nomination partisane. Avec les informations que la CAQ révèle aujourd’hui, M. Couillard n’a plus le choix. Il doit démettre M. Perrino de ses fonctions, lancer des vérifications et nous dire si oui ou non il a reçu une cote de la part de BCIA juste avant que les contribuables, eux, perdent l’argent que les libéraux leur avaient fait investir dans cette entreprise », a conclu le député de Borduas.