Un quatrième bilan présenté aux familles à la recherche de réponses


 Publié le 25 avril 2025
Source : Pat Lachance

Le ministre responsable des Relations avec les Premières Nations et les Inuit, M. Ian Lafrenière, a déposé hier à l’Assemblée nationale le quatrième rapport annuel de l’application de la Loi autorisant la communication de renseignements personnels aux familles d’enfants autochtones disparus ou décédés à la suite d’une admission en établissement. Ce quatrième rapport présente un bilan de l’application de la Loi pour la période du 1er mars 2024 au 28 février 2025. Le ministre s’est également rendu à Mistissini aujourd’hui pour présenter le rapport aux familles concernées et leur faire part des travaux réalisés depuis le dépôt de la version précédente.

Entrée en vigueur le 1er septembre 2021, la Loi vise à soutenir les familles autochtones dans leurs recherches afin d’obtenir des réponses sur la disparition ou le décès de leurs enfants à la suite d’une admission dans un établissement de santé et de services sociaux avant le 31 décembre 1992. Par cette loi, le gouvernement du Québec soutient les familles et leurs communautés pour leur permettre de lever le voile sur le sort de leurs enfants. Toutes et tous espèrent ainsi comprendre les circonstances de la disparition ou du décès des enfants, savoir où ils se trouvent, s’ils sont toujours vivants, ou connaître leur lieu de sépulture.

Le ministre a dévoilé qu’en date du 28 février 2025, soit trois ans et demi après l’entrée en vigueur de la Loi, 121 familles avaient fait appel à la Direction de soutien aux familles et à son partenaire, l’organisation Awacak – petits êtres de lumière. Ces recherches concernaient alors 209 enfants disparus ou décédés à la suite d’une admission en établissement. Sans la Loi, ce sont seulement 13 % de ces familles qui auraient eu accès aux renseignements disponibles.

Le gouvernement du Québec est déterminé à tout mettre en œuvre pour accompagner les familles dans leur quête de vérité. En collaboration avec le ministère de la Santé et des Services sociaux et les institutions visées par la Loi, la Direction de soutien aux familles du Secrétariat aux relations avec les Premières Nations et les Inuit poursuivra son accompagnement des familles, dans le respect de leur dignité, de leurs besoins et à leur rythme, vers le chemin de la guérison.

Citation :

« C’est avec beaucoup d’humilité que je me présente aujourd’hui devant les familles afin de présenter ce quatrième rapport d’application de la Loi. Depuis maintenant près de quatre ans, nos efforts portent fruit pour permettre à des familles qui attendent depuis trop longtemps d’enfin avoir des réponses à leurs questions. Je salue leur courage, leur résilience, ainsi que la confiance qu’elles nous témoignent afin de nous permettre de les accompagner dans leurs recherches. J’ai espoir que ces réponses leur apporteront un peu de paix et de réconfort. Nous continuerons de tout faire en notre pouvoir pour leur permettre de cheminer, avec l’appui précieux de nos partenaires que je remercie sincèrement pour leur dévouement. »

Ian Lafrenière, ministre responsable des Relations avec les Premières Nations et les Inuit

Faits saillants :

  • Entre 1940 et 1980, les enfants autochtones évacués de leurs communautés, vers un établissement de santé ou de services sociaux, étaient rarement accompagnés d’un parent ou d’un proche. Ils arrivaient alors seuls pour recevoir des soins. À la suite de ces admissions, certaines familles ont reçu la nouvelle du décès de leur enfant. D’autres en ont perdu la trace et ignorent ce qu’il est advenu.
  • La Loi autorisant la communication de renseignements personnels aux familles d’enfants autochtones disparus ou décédés à la suite d’une admission en établissement a été adoptée en réponse à l’appel à la justice no 20 du rapport complémentaire pour le Québec de l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées.
  • Elle propose des mesures culturellement sécurisantes pour soutenir les familles dans leurs recherches de renseignements auprès d’un établissement de santé ou de services sociaux, d’un organisme ou d’une congrégation religieuse sur les circonstances qui ont entouré le décès ou la disparition d’un enfant à la suite d’une admission en établissement de santé et de services sociaux.
  • Une Direction de soutien aux familles a été mise sur pied pour offrir des services directs d’accompagnement aux familles et à leurs proches dans leurs recherches de renseignements.
  • L’organisation Awacak – petits êtres de lumière collabore, quant à elle, avec la Direction de soutien aux familles pour que les proches des enfants disparus soient traités avec dignité, dans le respect de leur culture, et ce, tout au long du processus.
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