11 services de police supplémentaires pourront mieux intervenir en itinérance et en santé mentale
Publié le 17 février 2025

Le ministre de la Sécurité publique et ministre responsable de la région de l’Estrie, M. François Bonnardel, annonce l’octroi d’une aide financière pour soutenir l’implantation de projets de pratiques mixtes dans 11 corps de police supplémentaires pour assurer la sécurité des Québécois et Québécoises. Il s’agit d’un geste important pour permettre aux policières et policiers de mieux intervenir auprès des personnes vulnérables.
Cette aide financière de 5,5 M$ sur trois ans est accordée à ces corps de police. Elle permettra ainsi à un plus grand nombre de services de police de tester des approches novatrices dans leur communauté, par exemple avec la présence d’équipes mixtes rassemblant un intervenant du milieu policier et un intervenant social. Cela permettra de répondre aux besoins de personnes en situation d’itinérance ou présentant des enjeux de santé mentale. Cette approche mixte pourra ensuite être pérennisée par les services de police selon les résultats obtenus. Ces approches visent également à réduire la judiciarisation de ces personnes vulnérables ainsi que les risques de détérioration de leur situation et du recours aux urgences hospitalières.
À ces projets s’ajoute un soutien additionnel pour des corps de police qui ont déjà reçu un financement pour démarrer leur projet au cours des dernières années. Ainsi 3,5 M$ leur ont été octroyés pour trois autres années afin de les aider vers la pérennisation de leur pratique. Il ne faut pas oublier que ce sont avant tout les municipalités qui sont responsables du financement de leurs corps de police. Le gouvernement du Québec accorde quant à lui des aides ponctuelles et sporadiques.
Citations :
« Les policiers et policières sont de plus en plus confrontés à des enjeux d’itinérance et de santé mentale dans leur travail. Développer des approches novatrices n’est pas simple pour les services de police, mais notre soutien permettra à davantage de corps de police d’en mettre en place et de tester certaines pratiques pour les pérenniser ensuite si elles permettent d’accroître la sécurité de la population et de réduire les méfaits. »
François Bonnardel, ministre de la Sécurité publique et ministre responsable de la région de l’Estrie
« Le développement des pratiques mixtes est une dimension importante du changement de culture que l’on effectue présentement dans les soins et les services psychosociaux ainsi qu’en santé mentale. Les retours du terrain sont très positifs et cette approche permet une meilleure gestion des situations de crise et facilite la mise en place d’un soutien psychosocial pour les personnes en situation d’itinérance ou vivant avec des enjeux psychosociaux et de santé mentale. En soutenant ce programme, nous investissons concrètement pour améliorer les trajectoires de soins et de services sociaux, pour réduire la judiciarisation de ces personnes, ainsi que le recours aux urgences pour des problématiques psychosociales ou des troubles de santé mentale. »
Lionel Carmant, ministre responsable des Services sociaux
Faits saillants :
- Au total, ce sont 22 services de police du Québec qui se partageront une aide financière de 9 M$, dont 5,5 M$ pour des services de police municipaux et autochtones qui n’ont jamais bénéficié de financement pour des projets en pratique mixte.
- Une pratique mixte est définie comme l’établissement d’un partenariat qui permet de joindre une intervention policière à une intervention psychosociale, auxquelles participent minimalement un intervenant du milieu policier et un intervenant social.
- Le Programme de soutien aux pratiques policières concertées en itinérance et en santé mentale (PSPPC) propose aux services de police une aide ponctuelle d’une durée de trois ans. Les nouvelles approches et l’expertise spécialisée développée grâce au programme devant s’inscrire dans une perspective à long terme, la capacité des bénéficiaires à pérenniser leur projet après la fin du financement gouvernemental était un critère de sélection des projets.
Liens connexes :
Pour en savoir plus sur le PSPPC: Programme de soutien aux pratiques policières concertées en itinérance et en santé mentale
Pour en savoir plus sur nos activités ministérielles, suivez-nous dans les médias sociaux :