Victimes d’agressions sexuelles : Les libéraux bloquent un projet de loi de la CAQ


 Publié le 27 octobre 2016

Alors que les questions entourant les agressions sexuelles et la dénonciation de la culture de viol sont largement débattues sur la place publique depuis quelques jours, le porte-parole de la Coalition Avenir Québec en matière de justice, Simon Jolin-Barrette, a vivement déploré la fermeture du gouvernement Couillard face à l’abolition des délais de prescription empêchant les victimes d’agressions sexuelles à poursuivre leur agresseur au-delà d’un certain nombre d’années.

À l’Assemblée nationale, la ministre de la Justice, Stéphanie Vallée, a refusé d’appeler le projet de loi 596 du député Jolin-Barrette, au feuilleton depuis l’hiver dernier. Selon lui, il est primordial de lever la limite de temps dans le système judiciaire québécois, qui nuit injustement aux victimes qui ont été agressées avant 2010. « Ce projet de loi permettrait de soutenir encore plus de victimes et les encourager à dénoncer leurs agresseurs. Il est temps pour l’État d’aider les victimes et de cesser de protéger les agresseurs. Au-delà des paroles et des discours en appui aux victimes, nous pouvons tous ensemble poser des gestes concrets. La ministre de la Justice doit faire sa part pour les victimes et soutenir notre proposition », a déclaré le caquiste Simon Jolin-Barrette.

Le député de Borduas a rappelé que pour de nombreuses victimes, les délais de prescription actuels les empêchent carrément de tourner la page et de repartir à zéro. « C’est un outil que nous nous devons d’accorder à toutes les victimes d’agressions sexuelles. La ministre sait très bien qu’une victime agressée en 2009 et qui a connaissance des faits n’a plus de recours civils contre son agresseur pour obtenir réparation. Assez, c’est assez! Agissons dès maintenant, aidons les victimes qui ont le courage de dénoncer leurs agresseurs et qui ne demandent qu’à obtenir réparation », a insisté Simon Jolin-Barrette.