La CAQ veut permettre aux Québécois d’apporter leur propre vin au restaurant
Publié le 18 octobre 2016
Afin de soutenir le secteur de la restauration, confronté à l’arrivée de nouvelles technologies et à des ventes à la baisse depuis plusieurs années, la Coalition Avenir Québec propose de regrouper les permis de restaurants actuels, soit celui permettant la vente de boissons alcooliques et celui permettant le service de boissons alcooliques apportées par les clients, en un seul pour inciter les restaurateurs à permettre aux Québécois d’apporter, lorsqu’ils le souhaitent, leurs propres boissons alcoolisées, que ce soit du vin ou de la bière.
Pour le porte-parole de la CAQ en matière de finances publiques, François Bonnardel, il faut chambouler l’ordre établi afin de redonner de l’oxygène non seulement à l’industrie de la restauration, mais également aux consommateurs qui sont plus exigeants compte tenu de la concurrence qui s’est installée dans le domaine. Concrètement, la CAQ souhaite fusionner les deux permis existants afin qu’un restaurateur puisse, en plus de vendre certaines boissons, laisser à ses clients la liberté de consommer leur alcool.
« Les chaines de restaurants subissent les contrecoups de la situation économique difficile du Québec, tout en devant compétitionner avec de nouveaux joueurs. Résultat : leurs ventes sont en chute libre, avec un recul de près de 10 % des ventes réelles par habitant au cours des dernières années. On sait qu’un des principaux irritants pour les consommateurs qui vont au restaurant est le coût de l’alcool. Actuellement, la majoration moyenne du prix d’une bouteille achetée lors d’un souper est de 2,4 fois supérieur au prix affiché à la SAQ. La réalité, c’est que les Québécois ont moins d’argent dans leurs poches. Ils vont moins au restaurant qu’avant. En réduisant le coût de la facture totale, on leur donne une raison d’y retourner plus souvent », soutient François Bonnardel, fier d’obtenir l’appui du PDG du Groupe St-Hubert, Jean-Pierre Léger, et de la chaîne de restaurants Normandin.
Tous sortiront gagnants de l’instauration d’un système de permis unique, estime le député de Granby, puisque sa proposition n’oblige en rien les restaurateurs à accepter contre leur gré les clients qui décideraient d’amener leurs alcools. « L’établissement d’un permis d’alcool mixte ne devra pas demeurer un geste isolé. Ce doit être un premier pas d’une démarche globale. Il faut diversifier l’offre, comme c’est déjà le cas en Colombie-Britannique, au Manitoba et en Ontario. C’est ainsi qu’on parviendra à relancer le secteur de la restauration. La majorité des Québécois sont en faveur d’un permis mixte, ils veulent avoir plus de liberté de choix. J’espère que mon projet de loi trouvera écho auprès du gouvernement. Pour une fois, les libéraux pourraient penser au bien-être des consommateurs! » a lancé François Bonnardel.
Rappelons qu’actuellement, il existe deux permis de restaurant au Québec, entièrement exclusifs : un qui autorise la vente d’alcool sur place et un autre qui restreint les restaurateurs à servir l’alcool qu’apportent par les consommateurs.