Projet Optilab : La CAQ réclame un moratoire
Publié le 28 septembre 2016
Alors que le ministre de la Santé, Gaétan Barrette, a été incapable de garantir qu’aucun échantillon envoyé dans des laboratoires ne sera perdu avec son projet Optilab, le critique caquiste et député de Lévis, François Paradis, a réclamé un moratoire sur cette vaste centralisation des laboratoires.
Des dizaines de municipalités et de MRC, ainsi que des milliers d’employés et de patients, s’inquiètent des conséquences du projet Optilab mis sur pied par les libéraux, a indiqué François Paradis. Des centaines de techniciens perdront leurs emplois dans toutes les régions du Québec, des postes pourtant essentiels puisque ce sont ces personnes qui donnent des services directs à la population. C’est le cas notamment à l’hôpital Sainte-Justine pour enfant, dans Chaudière-Appalaches, en Beauce, dans les Laurentides à l’hôpital régional de Saint-Jérôme, au Centre-du-Québec à l’Hôtel-Dieu d’Arthabaska, sur la Côte-Nord et dans bien d’autres régions. C’est simple : Optilab comporte actuellement trop de risques et d’inconnus pour être déployé, a estimé M. Paradis.
« Optilab, c’est une multiplication des risques d’erreurs et de pertes d’échantillons qui devront parcourir de longues distances, ce qui pourrait entrainer des retards et des reprises de tests pour les patients. Imaginez que la livraison d’échantillons de patients entre Drummondville vers Trois-Rivières soit compromise en raison d’une tempête de neige! Imaginez une erreur de manipulation qui fait qu’un laboratoire se retrouve avec les mauvais tests! Le ministre de la Santé tente de se faire rassurant, mais dans les faits, des patients, des employés et des municipalités en région ont de très nombreuses questions qui demeurent sans réponse », a déclaré le député de la CAQ.
Lors de la période des questions, Gaétan Barrette n’a pas été en mesure de confirmer non plus qu’avec Optilab, aucun patient ne sera forcé de reprendre un examen. Ces manques d’engagements et de garanties démontrent à quel point sa réforme n’est pas mûre, a souligné François Paradis. « Les inquiétudes sont légitimes et le ministre ne fait que les minimiser. Il ne veut pas reconnaître qu’il y a des risques graves et que des centaines d’emplois seront perdus. Si le ministre est incapable de répondre à toutes les inquiétudes soulevées, il doit annoncer un moratoire le temps de trouver toutes les réponses », a conclu le député de Lévis.