Décote de Bombardier : Philippe Couillard ne sait toujours pas comment convaincre le fédéral d’investir


 Publié le 27 septembre 2016
 

À la suite de la décote de Bombardier par la firme de notation de crédit Standard and Poor’s, vendredi dernier, Philippe Couillard n’a pas jugé utile de prendre le téléphone pour discuter du dossier avec le premier ministre du Canada, Justin Trudeau, et encore moins d’obtenir de sa part des garanties claires quant à un investissement dans l’entreprise québécoise, a fustigé le chef de la Coalition Avenir Québec, François Legault.

L’action de Bombardier est à son plus bas, mais M. Couillard n’a toujours pas de plan de match concret pour convaincre le gouvernement fédéral d’investir à son tour dans Bombardier afin d’éviter une autre décote. Le temps presse et François Legault a invité le premier ministre à monter le ton avec Justin Trudeau plutôt qu’avec l’opposition.

« Bombardier vient d’être décotée et depuis un mois, son action a chuté de 25 %. Pire encore, Standard and Poor’s a dit qu’elle pourrait abaisser de nouveau sa cote de crédit si ses liquidités se retrouvent dans une situation plus faible que prévu. Plus que jamais, Bombardier a besoin de l’investissement du gouvernement fédéral. Lorsque l’Ontario a eu des difficultés avec l’industrie de l’automobile, le fédéral est venu rapidement à la rescousse. Le secteur aéronautique est aussi important pour le Québec que celui de l’automobile l’est pour l’Ontario. Je demande au premier ministre d’agir. C’est son devoir d’interpeler fermement le fédéral pour qu’il investisse dans Bombardier », a déclaré François Legault.

Le chef de la CAQ a rappelé à Philippe Couillard que son gouvernement est le principal partenaire de Bombardier et comme partenaire, il est de sa responsabilité de faire les démarches nécessaires pour que le fédéral s’engage enfin à aider Bombardier. « L’investissement du gouvernement fédéral est crucial pour l’avenir de Bombardier. Les employés sont inquiets. Les fournisseurs sont inquiets. On sait tous que ça peut prendre 24 heures ou même 48 heures pour que le premier ministre retrouve son jugement politique. Il a le devoir de faire preuve de leadership. Que compte-t-il faire au cours des prochains jours? » a pressé François Legault.